Lors du procès en diffamation pour faux et usage de faux et injures publiques contre Ousmane Sonko, le procureur du tribunal d’instance de Dakar a prononcé un réquisitoire sans concession. Il a déclaré : « Désormais, rien ne sera pardonné à Ousmane Sonko. Je sais qu’on va lui rapporter mes propos. Mais j’aurais aimé qu’il soit là pour entendre ce que j’ai à lui dire ».
Le procureur a reproché à Ousmane Sonko son manque de respect envers l’institution judiciaire. Selon lui, le leader du Pastef insulte tout le monde et s’en prend régulièrement aux institutions du pays. Le procureur a également souligné que Sonko avait donné à la justice des raisons de l’arrêter à plusieurs reprises. Il a ajouté : « Pour un dossier aussi simple, on retient tout un peuple en otage. Ça suffit ! Il faut que ça cesse ! Ce n’est pas excessif de demander la condamnation d’Ousmane Sonko et de demander un mandat d’arrêt contre lui ».
Le parquet a demandé une peine de deux ans de prison, dont un an ferme pour diffamation. Deux ans dont un ferme pour faux et usage de faux, et trois mois ferme pour injures contre le président du Pastef dans le procès qui l’a opposé au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Ousmane Sonko, qui n’a pas comparu devant le tribunal, a été jugé en son absence.