Suite au meurtre d’Abdou Faye, tué avant-hier dans son champ à la suite d’une rixe avec des bergers qui avaient laissé paitre leurs bêtes dans ses champs, les habitants de Kiréne ont mis le feu à Thiambokh Peulh en guise de représailles, après avoir recherché les coupables en vain.
Le mardi dernier, vers 18h, le jeune cultivateur Abdou Faye était parti dans ses champs. Une fois sur place, il y a trouvé des bergers avec leurs troupeaux de bœufs et de petits ruminants qui mangeaient une partie de sa récolte. Ainsi, il les somma de quitter les lieux, mais ces derniers ont refusé d’obtempérer. S’en est suivie une bagarre au cours de laquelle Abdou Faye fut poignardé par l’un d’entre d’eux. Après leur forfait, les bergers ont pris la clef des champs, y laissant leur troupeau, avant de se fondre dans la nature. Alertés, les proches d’Abdou Faye ont tenté de le sauver, en l’acheminant à l’hôpital. Malheureusement, le jeune cultivateur succombera après avoir perdu beaucoup de sang en raison d’une blessure qu’il avait au cou. Les habitants de Kiréne, Souk et de quelques autres villages environnants, qui n’allaient pas laisser le forfait impuni, ont décidé de venger la mort d’Abdou Faye.
Ayant recherché en vain les agresseurs du défunt Abdou Faye, ils ont décidé, en guise de représailles, de s’en prendre au village de Thiambokh Peulh qu’ils avaient présumé coupable du forfait. Une fois sur place, les habitants de Kiréne et environs ont mis le feu aux chambres, cassé et saccagé tout ce qui se trouvait sur leur passage. Informées de l’incident, les autorités ont volé au secours des habitants de Thiambokh Peulh. Cela n’a pas semblé décourager les habitants de Kirène qui ont voulu remettre cela, une entreprise qu’ils auraient réussie si la gendarmerie de la localité ne les avait pas repoussés. Interpellé par nos confrères de Seneweb, Issa Ka affirme “le berger n’habite pas ici, nous ne le connaissons même pas, il est juste un transhumant de passage dans leur zone”. Selon lui le préjudice est estimé à plusieurs millions et ils ne comptent pas en rester là.