Mouhamadou Cissé, un émigré sénégalais établi en Suisse, a été jugé pour avoir mis en danger la vie d’autrui et détenu une arme sans autorisation administrative. Il avait décidé d’aller régler ses comptes avec un certain B. F, qu’il soupçonnait d’avoir une relation adultérine avec son épouse. Le 4 avril, il s’est rendu au domicile de l’amant présumé, a tiré deux coups de feu en l’air avec son pistolet 9 mm, mais s’est trompé de cible. Il avait confondu B. F avec un autre vendeur de portable portant le même prénom, BS
Mouhamadou Cissé a reconnu sa faute et a expliqué ses doutes sur sa femme. De retour au Sénégal, il avait demandé à son épouse de lui donner les 7 millions de francs CFA qu’elle devait verser sur son compte, mais elle avait déclaré ne plus savoir où était passé l’argent. Il avait alors confisqué le téléphone de son épouse et celui de leur femme de ménage pour trouver des indices concernant la disparition de son argent. C’est la tablette de son fils qui lui a permis de découvrir les messages entre son épouse et B. F, selon lui leur relation.
B. F a nié toute relation adultérine avec l’épouse de Mouhamadou Cissé et a affirmé avoir simplement aidé cette dernière à rembourser une dette de son mari. Il a expliqué que le message « déplacé » envoyé à l’épouse de Mouhamadou Cissé était l’œuvre d’un de ses amis qui avait pris son téléphone en pensant s’adresser à sa petite amie.
Le parquet a requis l’application de la loi contre Mouhamadou Cissé, mais son avocat à plaidé la clémence. Finalement, le tribunal de grande instance de Louga l’a déclaré coupable, mais l’a frappé de peine.
Mouhamadou Cissé s’est trompé de cible en voulant régler ses comptes avec l’amant présumé de son épouse, après avoir découvert des messages suspects sur la tablette de son fils. Sa confusion a ajouté une mise en détention en danger de la vie d’autrui et une infraction d’arme, mais il a été épargné d’une peine par le tribunal.