L’ancien président sénégalais, Abdou Diouf, a prononcé un discours lors d’un colloque sur la démocratie en 1990, qui demeure toujours pertinent aujourd’hui. Il souligne que la lutte pour la démocratie ne doit pas être conduite avec des moyens contraires à l’esprit démocratique, car ces moyens peuvent devenir les instruments du pouvoir une fois que la démocratie est activée. Il reconnaît également que la pratique de la démocratie est plus difficile que son instauration, car elle est une œuvre jamais achevée, où les êtres humains recherchent toujours plus de liberté et de bien-être.
Selon Diouf, l’opposition joue un rôle fondamental dans la remise en question permanente des acquis de la démocratie. Elle doit remplir sa mission d’éducation politique et présenter une alternative vraisemblable au pouvoir, plutôt que de se livrer à la démagogie et à la surenchère. Diouf souligne également que l’opposition est appelée à gouverner, ce qui lui impose une responsabilité supplémentaire.
Le discours de Diouf met en évidence le défi de la pratique de la démocratie et la nécessité d’une opposition responsable. Les extraits de son discours rappellent que la démocratie est un processus en constante évolution, où les acquis doivent être remis en question de manière constructive. En outre, il souligne que l’opposition doit remplir son rôle en présentant une alternative vraisemblable au pouvoir en place, plutôt que de se livrer à des pratiques contraires à l’esprit démocratique.
Le discours d’Abdou Diouf sur la démocratie met en lumière des enjeux cruciaux pour la pratique de la démocratie en Afrique, notamment l’importance d’une opposition responsable et la nécessité de remettre en question les acquis de manière constructive. Son discours demeure d’actualité et peut inspirer les acteurs politiques à réfléchir sur les défis de la démocratie et les moyens de les relever.