Dans une chronique en date du 9 janvier 2019, titrée «J’accuse Ousmane Sonko sur des faits précis», je révélais ses transactions foncières peu orthodoxes et ses graves travers liés à l’argent. Mais l’homme, incapable de battre en brèche les éléments factuels fournis et qu’il était loisible à quiconque de vérifier de lui-même, cherchait à s’en sortir par une pirouette, affirmant simplement que «Madiambal est un menteur». II versera même dans l’imbécilité pour dire que «c’est à cause de ses mensonges qu’il est tout noir».
Je n’ai eu de cesse de mettre à nu, toujours avec, à l’appui, des éléments factuels irréfutables, le gros danger qu’il représente pour la paix civile, la concorde nationale (il a fini d’introduire dans le débat politique sénégalais le dangereux virus de l’ethnicité) et surtout la sécurité nationale. C’est dans cet esprit que le 15 mai 2023, dans ma chronique intitulée «Ousmane Sonko, la fuite d’un homme cerné», je l’interpellais sur des questions essentielles.
Invité de l’émission «Faraam Facce» de la Tim, le mercredi 17 mai 2023, animée par Papa Ngagne Ndiaye, j’ai insisté sur ces différents points :
1.Sur sa posture honteuse de fuite de ses procès contre Adji Sarr et Mame Mbaye Niang, alors qu’il clamait sur tous les toits et sur tous les tons son impatience à en découdre devant la barre des tribunaux.
2.Ses accointances avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), notamment sur ses visites dans le maquis, en particulier celle pour rencontrer le chef de guerre Salif Sadio, dans la nuit du 5 au 6 janvier 2023, accompagné de 13 «sages» du Blouf. Il devait bien se douter qu’il y aurait une carte dans la manche. Par exemple que, parmi ce groupe d’une vingtaine de personnes présentes, il aurait pu y avoir quelques-unes qui pouvaient être tentées d’immortaliser cet instant par des images ou des enregistrements audios. Une piqûre de rappel, au cas où j’aurais pu oublier qu’en mars 2021, après les violentes émeutes qui avaient occasionné 14 morts, Ousmane Sonko avait donné un ordre public «aux combattants du Mfdc de baisser les armes».
3.J’avais aussi évoqué son escapade avec Barthélémy Dias, le 21 janvier 2022, en Guinée-Bissau. Ils avaient emprunté des chemins de traverse, car Ousmane Sonko, qui était sous le régime d’un contrôle judiciaire auquel l’avait soumis le juge d’instruction chargé de l’affaire de viols et autres sévices sexuels dont se plaint la dame Adji Sarr, devait se cacher pour passer la frontière. Un agent d’une structure de santé publique à Ziguinchor leur avait servi de guide pour se faufiler entre les barrages de sécurité.
4.Ousmane Sonko avait aussi à répondre de la visite d’un sbire qu’il m’avait envoyé pour fomenter une stupide tentative d’assassinat. Une histoire rocambolesque que j’avais rendue publique (voir aussi «la dernière manœuvre idiote de Ousmane Sonko», 5 décembre 2022). Je préviens qu’il allait nous sortir une histoire loufoque de tentative d’empoisonnement.
5.Toujours dans l’émission de Pape Ngagne Ndiaye, «Faraam Facce» de la Tfm, j’ai indiqué que Ousmane Sonko, de manière directe ou indirecte, a eu à m’envoyer des émissaires pour négocier avec le régime de Macky Sall. Il est opportun de souligner qu’à ces différents émissaires, j’ai systématiquement tenu un langage clair et précis, notamment exigeant tel ou tel gage ou soulignant qu’il était le demandeur exclusif et qu’il n’avait droit à aucune prétention, et que si je devais tenter quoi que ce soit, ce serait à ma seule discrétion et mes conditions. Ainsi, je mettais de l’eau dans le moulin de Barthélemy Dias qui avait révélé que Ousmane Sonko était demandeur de discussions avec Macky Sall.
Assurément, le public reste avide de réponses de Ousmane Sonko sur ces questions fondamentales et les attentes étaient grandes de le voir clarifier tout cela, notamment quand il avait annoncé, le lendemain de mon passage à l’émission «Faraam Facce», qu’il allait sur le plateau de la chaîne Walfadjri pour une grande interview le vendredi 19 mai 2023. Tous les téléspectateurs ont pu observer la lâcheté avec laquelle il a éludé toutes ces questions. Cela ne surprend guère du personnage qui n’affronte jamais ses contempteurs à la loyale, «il plaide toujours par procureur».<