Adji Sarr n’est pas satisfaite du verdict du procès Sweet Beauté prononcé le jeudi 1er juin. Certes, Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye, les deux prévenus de l’affaire, ont été condamnés individuellement à deux ans de prison ferme et à une amende de 600 000 francs CFA. Ils ont également été condamnés solidairement à verser 20 millions de francs CFA à la partie civile.
Cependant, Ousmane Sonko a été déclaré non coupable de menaces de mort, et l’accusation de viol portée contre lui a été requalifiée en “corruption de jeunesse”. Quant à Ndèye Khady Ndiaye, elle a été condamnée pour incitation à la débauche, mais acquittée des chefs de complicité de viol et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.
La masseuse, qui espérait que le juge suivrait les réquisitions du procureur de la République, qui avait demandé une peine de dix ans de prison ferme contre Sonko pour viol et menaces de mort, et cinq ans contre Ndèye Khady Ndiaye, a fondu en larmes à l’annonce du verdict. Selon des témoignages recueillis, Adji Sarr a vécu une nuit douloureuse après la décision de la chambre criminelle.
“Elle aurait éteint tous ses téléphones portables pour s’isoler du monde”, rapporte la source. “Elle ne voulait pas parler à personne, elle ne voulait pas non plus manger. Elle a beaucoup pleuré”, indique une source qui l’a réconfortée.
Abdou Nguer, membre du Collectif pour la défense d’Adji Sarr, explique : “Elle n’avait pas compris la décision du juge. J’ai dû lui expliquer les motivations du juge, lui dire que les faits de viol ont été requalifiés en corruption de la jeunesse, car Sonko s’est servi de son autorité pour abuser d’elle. C’est une contrainte morale.”
Qu’en est-il de l’avenir de l’accusatrice de Ousmane Sonko à la suite du procès Sweet Beauté ? Nguer déclare que : “Adji Sarr n’a pas encore décidé de son avenir. Mais je pense qu’elle devrait quitter le Sénégal pendant un certain temps.”