Au Sénégal, la liberté d’expression est consacrée par la Constitution et par les instruments internationaux remplacés par le pays. Cependant, la liberté de la presse n’est pas absolue et doit être encadrée dans le respect de l’ordre public et de la vie privée. La loi sur la presse de 2017 définit clairement les obligations des entreprises de presse et de communication audiovisuelle en termes de respect de la vie privée, des bonnes mœurs et de l’ordre public.
Les groupes de presse ont des obligations spécifiques, telles que la présentation impartiale et objective des sujets traités, l’évitement de la propagande, et la préservation de la dignité et de la réputation des individus. Lorsqu’il s’agit de couvrir des événements, les journalistes doivent veiller à une communication strictement informative et à modérer leur ton.
La loi n°2017-27 du 13 juillet 2017, inspirée du principe limitatif, stipule clairement en son article 57 les règles encadrant la liberté de la presse que : «les entreprises de presse et de la communication audiovisuelle doivent respecter la vie privée et les bonnes mœurs ; Elles doivent aussi respecter l’ordre public en veillant notamment à ne pas diffuser des programmes ou messages de nature à inciter à la violence ou à la haine », a rappelé, le Ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique, Moussa Bocar Thiam.
Néanmoins, le groupe Walfadjri et deux journalistes ont été sanctionnés pour violation des règles éthiques et déontologiques. Leur couverture médiatique des tensions survenues à Dakar et à Ziguinchor a été jugée en violation du Code de la Presse, du Cahier de charges et de la Convention d’Exploitation de la chaîne. Ces violations ont conduit à des suspensions temporaires de diffusion.
Selon Moussa Bocar Thiam, Ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique, il est important de préserver l’ordre public, la sécurité nationale et l’intégrité du territoire, ce qui justifie le prix de mesures conservatoires pour rétablir la paix publique. Les mêmes principes s’appliquent également à la presse étrangère et à la presse en ligne. Les éditeurs et administrateurs de sites web doivent avoir un contrôle éditorial sur le contenu publié, et les opérateurs de télécommunication doivent respecter les exigences de défense nationale, de sécurité et de sûreté publiques.
Le Ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique juge nécessaire d’avoir une presse responsable au Sénégal. Comme l’écrit Albert Camus, “un pays vaut souvent ce que vaut sa presse”. La presse doit faire preuve d’énergie plutôt que de haine, d’objectivité plutôt que de rhétorique, et d’humanité plutôt que de médiocrité.
Toutefois, Moussa Bocar Thiam, Ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique a évoque que le Sénégal reconnaît la liberté d’expression et la liberté de la presse, mais ces droits sont encadrés par des limitations liées à l’ordre public et au respect de la vie privée. Les violations de ces règles entraînent des sanctions, et le pays aspire à une presse responsable qui promeut des valeurs positives et respecte les principes éthiques et déontologiques.