Amina S.K., étudiante en droit, fait face à de graves conséquences après avoir été impliquée dans une altercation physique avec la coépouse de sa sœur, Amy F. L’incident s’est produit dans leur résidence partagée à la Cité Keur Gorgui, lorsque Amina aurait agressé Amy avec une lame, causant des blessures à son bras et à sa main.
Amy a été hospitalisée et a reçu un certificat médical indiquant qu’elle aurait besoin d’un congé temporaire de 45 jours de travail. Elle a ensuite déposé une plainte contre Amina, qui a été arrêtée et placée en détention préventive.
Consciente de la gravité de son acte, Amina S. K. tombait en syncope à chaque fois que les policiers tentaient de la déférer au parquet. Ce n’est que le 15 juin passé qu’elle a été présentée au procureur qui l’a placée sous mandat de dépôt. Devant le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar ce lundi 19 juin, la prévenue, 25 ans, a narré : « La partie civile habite au troisième étage, ma sœur au 4e étage. Mais, on prend le repas au 5e étage. Lors de notre première bagarre, la partie civile m’a déshabillée devant ses enfants et sa domestique, avant que celle-ci ne nous sépare. Après avoir porté d’autres vêtements, j’ai pris une lame et j’ai rejoint ma protagoniste pour récupérer mes habits. J’avais peur qu’elle mette à exécution ses menaces, parce qu’elle avait dit qu’elle allait solliciter les services d’un charlatan pour me rendre folle. C’est dans ces circonstances qu’elle m’a agressé à nouveau en me donnant de violents coups de poing. Pour ma défense, j’ai sorti la lame de ma poche et je lui ai lacéré le bras droit ».
Cependant, l’avocat d’Amy a soutenu qu’Amina avait l’intention de nuire à sa cliente et a demandé à la cour d’imposer une peine sévère. Le procureur a également soutenu que les actions d’Amina étaient délibérées et injustifiées, et a demandé que les accusations soient requalifiées en “agression volontaire ayant entraîné la perte de l’usage d’un membre”.
Pour la peine, elle a requis deux ans, dont un ferme. Me Moussa Diouf et ses deux confrères de la défense ont demandé au tribunal d’accorder une deuxième chance à la prévenue qui, selon eux, a fait une erreur de parcours. « Permettez à cette fille d’aller reprendre ses études. Sa famille est prête à tout payer pour que la partie civile retrouve sa santé physique », a assuré Me Cheikh Ndiaye qui a demandé au juge de retenir la qualification initiale. L’affaire sera vidée le 26 juin prochain.