Le Président Macky Sall a pris une décision claire concernant la question du troisième mandat en renonçant à se représenter. Cependant, il est maintenant confronté à des accusations selon lesquelles, il chercherait à sélectionner les candidats à sa succession, tout comme il l’aurait fait en 2019 avec Karim Wade et Khalifa Sall, deux de ses adversaires les plus redoutables à l’époque.
Un appelé F24, composé de membres de l’opposition et de la société civile, milite pour une “élection inclusive” et demande particulièrement la participation d’Ousmane Sonko, dont la candidature est menacée par ses condamnations dans l’affaire Sweet Beauté ( 2 ans de prison) ainsi que dans l’affaire l’opposant au Ministre Mame Mbaye Niang.
D’ailleurs, lors d’une récente intervention sur France 24, ce dernier a déclaré que le pays serait exposé à un “chaos indescriptible” s’il était exclu de la course à la présidence. Cependant, Macky Sall rappelle que lors des élections de 2019, des prédictions étaient similaires avaient été faites, affirmant que l’exclusion de certains candidats entraînerait le chaos, mais que finalement tout s’était bien passé.
Dans une entrevue à paraître ce samedi dans Le Monde, le Président Sall souligne que l’élection aura lieu et que le peuple choisira son président. Il affirme que ni lui ni les manifestations de la rue ne décideront des candidats à la prochaine élection présidentielle, mais que ce sera plutôt le Conseil constitutionnel qui aura le dernier mot.
Le Président Macky Sall cherche ainsi à apaiser les tensions et à rassurer la population quant à la tenue d’une élection transparente et démocratique. Il insiste sur le fait que personne ne pourra remettre en question le processus électoral et que la décision finale reviendra à l’organe constitutionnel compétent.