Le Président guinéen, Mamady Doumbouya, a fait sensation lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU à New York hier. Le Colonel a attiré l’attention en dénonçant les coups d’État constitutionnels, qu’il estime ne pas faire l’objet de condamnation appropriée.
Il a vivement exprimé les dirigeants qui manipulent les Constitutions pour se maintenir au pouvoir indéfiniment, les qualificatifs de “putschistes en col blanc” qui modifient les règles du jeu en cours de partie pour préserver leur emprise sur le pouvoir. Cette critique était une référence directe au troisième mandat d’Alpha Condé, débuté en novembre 2020, qui avait été marqué par de violentes contestations réprimées dans le sang en Guinée, causant de nombreuses victimes.
M. Doumbouya a également dénoncé la corruption endémique de ces dirigeants, opérant souvent sous le regard complaisant de l’Occident. Il a remis en question le modèle de démocratie occidentale, affirmant qu’il avait souvent contribué à l’exploitation et au pillage des ressources africaines, ainsi qu’à la corruption de ses élites.
Enfin, le colonel Doumbouya a exprimé son plaisir face aux étiquettes et classements internationaux qui placent fréquemment les pays africains sous l’influence de diverses puissances mondiales. Il a souligné que son pays, la Guinée, était avant tout « pro- africain » et ne se laisserait pas entraîner dans des alliances ou des conflits idéologiques internationaux.