Ils en veulent à Macky Sall et son régime pour diverses raisons. Certains ont vu leurs aspirations présidentielles brisées dès l’étape du parrainage en 2019. D’autres, nourrissant depuis longtemps leur ressentiment envers le pouvoir en place, ne veulent pas manquer cette opportunité de se venger… dans les urnes.
Comme le dit l’adage, “l’ambition et la vengeance ont toujours faim”. Bougane Guèye Dany, Malick Gackou, Thierno Alassane Sall (TAS), Abdoul Mbaye et Alioune Ndao ne contrediront pas cette maxime. Certains d’entre eux ruminent leur colère depuis 2019, lorsque le Président Macky Sall a instauré un système de « sélection » controversé au lieu du traditionnel « filtrage » des candidats à l’élection présidentielle. Ce système de parrainage a conduit à la sélection de seulement cinq candidats parmi les 27 dossiers déposés.
L’écrasante majorité des candidats a été écartée au cours de ce processus controversé. Cela a retenu des critiques de la part des candidats écartés, qui ont soupçonné le pouvoir en place de vouloir éliminer des concurrents potentiels.
Aujourd’hui, cinq ans plus tard, ces candidats recalés semblent déterminés à prendre leur revanche. Ils ont pris connaissance de leurs expériences passées et accordent une importance cruciale à l’étape du parrainage. Chacun d’entre eux peaufine sa stratégie pour obtenir les parrainages nécessaires.
Pour certains, comme Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye et Alioune Ndao, cette revanche est teintée d’un aspect personnel, motivée par leurs expériences passées avec le Président Sall et son régime. Ils espèrent ainsi défier le Président et ses partisans lors des élections présidentielles prévues pour le 25 février 2024.