Malgré son état de santé fragile, Ousmane Sonko, le leader de l’ancien parti Pastef, est déterminé à participer à la prochaine élection présidentielle. Actuellement hospitalisé au Pavillon spécial de l’hôpital Principal suite à son arrestation, Sonko et ses avocats ont sollicité la Commission nationale électorale autonome (Cena) pour obtenir ses fiches de parrainage.
Face au refus de la Direction générale des élections (Dge) de lui remettre ces documents, Sonko et ses avocats ont appelé la Cena à se substituer à la Dge. Dans leur requête, ils ont demandé au président de la Cena, Doudou Ndir, d’exercer ses pouvoirs conformément à l’article L.3 de la loi créant la Cena, ainsi qu’aux articles 5, 11 et en particulier à l’article 13 du Code électoral.
Les avocats de Sonko ont sollicité que la Cena ordonne à la Dge de l’inscrire sur le fichier électoral, de préparer et de lui remettre ses fiches de parrainage. Ils ont également invité la Cena à informer le Conseil constitutionnel que le refus de la Dge pourrait nuire à leur client.
Cette requête fait suite à une réponse de la Dge à une lettre de la Cena, dans laquelle la Dge affirmait qu’elle n’avait “pas compétence pour entreprendre une action quelconque sur le fichier électoral”. Sans préciser qui détenait cette compétence, la Dge a indiqué que M. Sonko devait “jouir de son statut d’électeur inscrit sur les listes électorales, avec tous les droits qui y sont attachés”.