Au départ, 93 candidats ont soumis leurs dossiers pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 au Conseil Constitutionnel. Seuls 21, après le processus de parrainage, ont réussi à passer le filtre, marquant ainsi une nouvelle ère politique.
Le résultat est clair, bien que loin du scénario de 2019 où seulement 5 candidats étaient en lice. Malgré la réduction du minimum requis (44 000 contre 53 000) et “l’optionnalisation” du parrainage (citoyen, parlementaire ou élus), le processus reste impitoyable pour certains candidats.
Après le contrôle des parrainages, 9 candidats ont obtenu leur ticket dès le premier tour, dont Boubacar Camara, Cheikh Tidiane Dièye, Déthié Fall, Pr Daouda Ndiaye, Karim Meïssa Wade, Habib Sy, Khalifa Sall, Anta Babacar Ngom, et Amadou Ba.
Parmi les 23 autres candidats admissibles à la séance de rattrapage, 12 ont réussi à corriger leurs doublons et à valider leur parrainage. Cependant, 72 candidats ont été recalés pour diverses raisons telles que des fichiers électroniques inexploitables, des dossiers incomplets, des désistements, ou encore le dépôt de fausses listes de parrainage de députés.
Ce processus a acté le renouvellement de la classe politique sénégalaise, avec de nouvelles figures émergentes au détriment de certains anciens leaders. Parmi les recalés notables figurent Hadjibou Soumaré, Aminata Touré, Souleymane Ndéné Ndiaye, Abdoul Mbaye, Birima Mangara, et Alioune Sarr, anciens Premiers Ministres et ministres.
Les poids lourds médiatiques tels qu’Abdourahmane Diouf et Bougane Guèye Dany ont également échoué, montrant que la notoriété médiatique ne garantit pas le succès politique. En revanche, des novices tels qu’Anta Babacar Ngom et Pr Daouda Ndiaye ont créé la surprise en validant leur parrainage.
La confrontation entre les partisans du système et ceux de l’antisystème, malgré le rejet de la candidature d’Ousmane Sonko, se dessine avec des candidats “Sonko-compatibles” comme Boubacar Camara, Cheikh Tidiane Dièye, Déthié Fall, Habib Sy, et Bassirou Diomaye Faye.