Les vieilles controverses resurgissent alors que le Conseil Constitutionnel a déclaré recevable la candidature de Karim Wade, du Parti démocratique sénégalais (PDS). La double nationalité franco-sénégalaise de Wade-fils est au cœur du débat, soulevée cette fois-ci par le candidat Thierno Alassane Sall, qui envisage de déposer une requête devant le Conseil Constitutionnel. Selon lui, Karim Wade détiendrait toujours la nationalité française, en contradiction avec la Constitution sénégalaise exigeant une nationalité exclusive pour les candidats à la présidence.
Cette polémique n’est pas nouvelle, car la candidature de Karim Wade avait été rejetée en 2019 pour inéligibilité liée à une condamnation pour enrichissement illicite. Bien que des informations non confirmées indiquaient à l’époque où il aurait déposé une demande de renonciation à la nationalité française, le débat persiste.
La coalition Karim 2004 soutient que Karim Wade a renoncé à sa binationalité, conformément aux exigences légales, et que le Conseil Constitutionnel a statué de manière incontestable sur la question. Cependant, une vérification sur le site service-public.fr révèle que Karim Wade est toujours inscrit sur les listes électorales françaises, soulevant des interrogations sur la réalité de sa renonciation.
La loi française stipule que la perte de la nationalité par déclaration doit être enregistrée par les autorités judiciaires compétentes. En l’absence de preuve de la renonciation à la nationalité française par Karim Wade ou d’une décision du Conseil Constitutionnel, le débat persiste, alimentant les discussions en prévision de l’élection présidentielle du 25 février.