Suite au rapport de l’élection présidentielle, de nombreux candidats ont dénoncé une violation de la Constitution et une atteinte à la démocratie, certaines allant jusqu’à qualifier cela de coup d’État institutionnel. Au milieu de ces enjeux politiques majeurs, la question des pertes financières liées au réaménagement du calendrier électoral semble reléguée au second plan, voire ignorée.
L’Observateur s’est penché sur ce sujet, en se concentrant sur quatre candidats à la succession de Macky Sall : Serigne Mboup, Déthié Fall, Khalifa Sall et Aly Ngouille Ndiaye. Ces candidats et leurs équipes ont déjà subi d’importantes pertes financières. Serigne Mboup a dépensé 180 millions de francs CFA pour l’achat de véhicules, tandis que Déthié Fall a loué une vingtaine de voitures et investi dans divers supports publicitaires, estimant les pertes à plusieurs centaines de millions de francs CFA.
La coalition de Khalifa Sall parle de dépenses se chiffrant en milliards, y compris les espaces publicitaires, le branding de véhicules, les tee-shirts et les réservations hôtelières.
Aly Ngouille Ndiaye, candidat de la coalition “Aly Ngouille 2024”, révèle avoir loué 51 voitures et effectué diverses dépenses pour la logistique et les ressources humaines, estimant ses pertes à des centaines de millions de francs CFA. Face à ces pertes, il envisage même de réclamer un remboursement au Trésor public et de proposer une ligne budgétaire dédiée au financement des campagnes politiques pour éviter des situations similaires à l’avenir.