Le dialogue national a pris fin hier avec des décisions majeures susceptibles d’avoir un impact significatif sur le fonctionnement des institutions. La Commission chargée de fixer la date de l’élection présidentielle a retenu le 2 juin, malgré la fin du mandat présidentiel le 2 avril. Une commission distincte a suggéré que le Président actuel, Macky Sall, assure l’intérim jusqu’à l’installation du nouveau président, se basant sur l’article 36-2 de la Constitution.
Cependant, le juriste-constitutionnaliste Mawa Ndiaye conteste cette interprétation. Il souligne que l’article 31, en lien avec les articles 35 et 36, établit deux situations juridiques distinctes en temps normal et en cas de vacance du pouvoir. Selon l’article 31, le contrôle présidentiel doit avoir lieu entre 30 et 45 jours avant la fin du mandat en cours. Ainsi, le nouveau président doit être élu avant le 2 avril, date de l’expiration du mandat en cours.
L’alinéa 2 de l’article 36 stipule que le Président en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur. Ndiaye insiste sur le caractère temporaire de cette disposition, qui ne concerne que la période entre l’élection et l’installation du nouveau Président.
Le Président Macky Sall a annoncé qu’il solliciterait l’avis du Conseil constitutionnel. Certains candidats, regroupés au sein du FC25, ont également déposé des requêtes demandant au Conseil de fixer une date pour la présidentielle. Le constitutionnaliste souligne que le Conseil peut intervenir après le 2 mars si aucune décision n’est prise, mais la situation après le 2 juin, trois mois après la fin du mandat, n’est pas révélée couverte par les textes.