En entérinant les conclusions du dialogue national ce lundi, Macky Sall a soulevé une question cruciale concernant la date de la prochaine élection présidentielle, évoquant la possibilité que celle-ci soit fixée au 2 juin, sous réserve de la validation par le Conseil constitutionnel de la demande des acteurs du dialogue. La raison pour laquelle cette date a été préférée plutôt qu’une autre plus proche de la fin du mandat (le 2 avril) est liée au respect de l’article LO 137 du Code électoral, comme l’a expliqué Macky Sall.
Le chef de l’État a expliqué : “Il était essentiel que l’on revienne aux bases légales d’une élection. On ne peut organiser une élection en faisant fi des dispositifs du code électoral, qui organisent le processus. La première exigence, quand on parle du collège électoral, c’est les dispositifs de l’article LO 137 : la nécessité d’avoir 80 jours entre la date du décret et la date de la Présidentielle.”
En effet, l’article LO 137 du Code électoral stipule : “Les électeurs sont convoqués par décret publié au Journal officiel au moins quatre-vingt (80) jours avant la date du scrutin. En cas de deuxième tour, ou de nouveau tour de scrutin après l’annulation des élections, la publication du décret de convocation a lieu au plus tard huit (8) jours avant la date du scrutin. Toutefois, en cas de vacance de la Présidence, par démission, empêchement définitif ou décès, le décret est pris dans les soixante (60) jours avant le scrutin.”
En prenant en compte cet article, si le 2 juin est retenu comme date de la Présidentielle, Macky Sall doit publier son décret d’ici 10 jours, soit au plus tard le jeudi 14 mars 2024, coïncidant avec le 80e jour avant le 2 juin.