À seulement deux jours de l’élection présidentielle sénégalaise prévue le 24 mars 2024, la campagne entre dans une phase décisive, marquée par une intensification des échanges entre les candidats.
Parmi eux, Anta Babacar Ngom, la seule femme candidate et une figure de l’opposition, est au centre d’une controverse liée à une affaire foncière ancienne connue sous le nom de l’affaire des terrains de Dingler.
Les origines de cette affaire remontent à un conflit entre les habitants de Dingler, un village de la commune de Ndiaganiao, et des promoteurs immobiliers, dont le groupe Sedima dirigé à l’époque par Babacar Ngom, le père de la candidate, et maintenant dirigé par Anta Babacar Ngom. Les résidents du village avaient exprimé leur mécontentement face à la vente de terres agricoles à Sedima, craignant que cela ne compromette leurs moyens de subsistance hérités de plusieurs générations.
Récemment, cette affaire a refait surface lorsque Bassirou Diomaye Faye, un autre candidat de l’opposition, a mis en cause le père d’Anta Babacar Ngom, Babacar Ngom, fondateur et ancien PDG du groupe Sedima. Babacar Ngom s’est depuis retiré de ses fonctions, laissant sa fille Anta Babacar Ngom prendre la tête du groupe.
Lors d’un meeting, Bassirou Diomaye Faye a relancé les accusations contre le père de la candidate, suscitant une réaction vive de la part d’Anta Babacar Ngom. Lors d’un rassemblement électoral hier, elle a fermement réfuté ces allégations, remettant en question les motivations de Faye qui se concentre sur cette affaire plutôt que de présenter son programme électoral. Elle l’a également accusé de mensonge et diffamation envers sa personne et sa famille, le menaçant de poursuites judiciaires et d’une “citation directe”, faisant allusion à son récent séjour en prison.