Barthélémy Dias, le maire actuel de Dakar et député de la coalition Taxawu Sénégal, est confronté à la possibilité de perdre son siège parlementaire suite à une décision juridique défavorable. La Cour suprême a rejeté son appel concernant sa condamnation pour le meurtre de Ndiaga Diouf, ouvrant ainsi la voie à une révocation potentielle de son mandat de député à la demande du nouveau ministre de la Justice.
Cette condamnation résulte d’un incident survenu en décembre 2011 lorsque Ndiaga Diouf, un jeune militant du Parti démocratique sénégalais (PDS), a été tué lors d’une attaque contre la mairie dirigée par Dias. La Cour d’appel avait précédemment condamné le maire de Dakar à deux ans de prison, dont six mois fermes, une peine qu’il a déjà purgée. Cependant, cette condamnation met en danger sa capacité à conserver son mandat de député.
La situation de Dias est d’autant plus précaire que les nouvelles autorités, autrefois ses alliés au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, pourraient envisager de le destituer de l’Assemblée nationale. Cette coalition a joué un rôle essentiel dans sa victoire en tant que maire de Dakar et son élection en tant que député.
Les tensions au sein de la coalition Yewwi Askan Wi se manifestent également par des déclarations controversées faites par Dias lors de la campagne électorale précédente. Il a émis des critiques à peine voilées envers les leaders de la coalition, notamment Ousmane Sonko, sans le nommer directement. Cette dynamique interne pourrait influencer la décision concernant son avenir politique.
Maître Aïssata Tall Sall, qui était également son avocate, est devenue ministre de la Justice et garde des Sceaux jusqu’au 31 mars 2024. Elle était chargée de décider s’il convenait de le radier de son mandat de député ou non. Aucune communication n’a été faite sur cette situation jusqu’à ce que les nouvelles autorités prennent le pouvoir et nomment un nouveau ministre de la Justice et garde des Sceaux, Ousmane Diagne, qui détient désormais le dossier.