Hier, mardi, Cheikh Ndiaye et Khalifa Guèye ont comparu devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, accusés d’acte contre-nature et d’infection volontaire du SIDA à une personne. Les prévenus ont été surpris en flagrant délit d’acte sexuel par des policiers. Cheikh, qui a été testé positif au VIH-SIDA, aurait transmis le virus à son partenaire Khalifa, selon L’Observateur.
Le 16 avril dernier, les agents du commissariat de Rebeuss, à la “Porte du Millénaire” de Dakar, ont pris en flagrant délit deux individus en train de commettre un acte contre-nature. Les enquêteurs ont découvert que l’un des individus, nommé C. Ndiaye, séropositif, était en train d’avoir une relation sexuelle anale avec K. Guèye, qui était marié. Lorsqu’il a été pris sur le fait, K. Guèye a tenté de s’enfuir, mais a été appréhendé à la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) après une course-poursuite avec la police.
Lors de leur interrogatoire, C. Ndiaye, un tailleur de profession, a reconnu les faits sans détour. Il a admis avoir joué un rôle actif, tandis que son partenaire, K. Guèye, était passif. Ndiaye a également révélé qu’il était atteint du VIH-SIDA et qu’il avait eu plusieurs partenaires sexuels. Il transmettait sa maladie à ses partenaires sans état d’âme. Cette révélation a bouleversé K. Guèye, un technicien de surface. Bien qu’il ait initialement nié les faits, il a finalement admis sa culpabilité après les aveux de son partenaire, C. Ndiaye.
Devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, C. Ndiaye a changé ses déclarations faites lors de l’enquête préliminaire. Il a affirmé avoir fait des aveux sous la contrainte, mais a réitéré qu’il était porteur du virus. Quant à K. Guèye, il a donné une autre version des faits. Il a déclaré : “Les enquêteurs nous ont trouvés en train de discuter, je croyais qu’ils étaient des agresseurs. C’est pourquoi j’ai pris la fuite.” Selon lui, bien qu’il avait l’intention d’avoir des relations sexuelles avec son co-prévenu, ils n’étaient pas passés à l’acte.
Le procureur de la République, convaincu de leur culpabilité, a requis une peine de 2 ans de prison ferme à l’encontre de Khalifa et Cheikh. Cette peine a été considérée comme sévère par l’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop. L’affaire est mise en délibéré et sera jugée le 30 avril prochain.