Hier lors du Conseil des ministres, plusieurs nominations ont été annoncées. Les sociétés concernées incluent la Radio télévision sénégalaise (RTS), la Caisse des dépôts et de consignation (CDC), le Port autonome de Dakar (PAD) et l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Abdou Fouta Diakhoumpa, expert en administration et formateur à l’École nationale d’administration (ENA), a examiné de près les décisions prises par le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Selon lui, ces premières nominations à la tête des directions nationales ne reflètent pas la rupture annoncée par les nouvelles autorités. “Le nouveau régime vient de réaliser la réalité du pouvoir, car lorsque ces personnes étaient dans l’opposition, elles pouvaient se permettre de tout dire”, a déclaré Abdou Fouta Diakhoumpa lors d’une interview sur la Rfm. Il souligne que le processus de sélection pour occuper de hautes fonctions publiques n’est pas simple et qu’il nécessiterait au moins trois mois pour être efficace, en incluant le choix du cabinet ou la mise en place d’une commission nationale chargée d’étudier les candidatures.
Abdou Fouta Diakhoumpa poursuit en affirmant que ces nominations ne sont pas basées sur des appels à candidatures et que les profils des personnes nommées ne correspondent pas aux postes. Il explique : “Ce qui montre qu’il n’y a aucune rupture, c’est le fait que les profils ne me semblent pas toujours adéquats par rapport aux postes. Cela a commencé sous Abdoulaye Wade, s’est amplifié sous Macky Sall et continue maintenant sous Bassirou Diomaye Faye.”
Il ajoute : “On a toujours critiqué dans les médias le fait que lors des nominations actuelles, on ne considère pas le statut ou le corps, mais plutôt le diplôme. Ce n’était pas le cas sous Abdou Diouf ou sous Senghor. Donc, il n’y a pas de recherche du meilleur profil pour le poste et jusqu’à présent, on ne ressent aucune rupture.”