Me Moussa Diop, ancien Directeur général de “Dakar Dem Dikk” (DDD), a vivement contesté le dernier rapport de la Cour des Comptes. Le rapport critiquait sa gestion de l’entreprise pendant son mandat et remettait en question certaines dépenses.
Me Diop n’a pas perdu de temps pour répondre, affirmant son innocence. “Je n’ai rien fait de mal. J’ai accompli toutes mes tâches conformément aux règles”, a-t-il déclaré. De plus, il a souligné : “Nulle part dans le rapport de la Cour des Comptes vous ne trouverez d’accusations contre moi. Je suis aussi pur que neige. Je suis au-dessus de tout reproche”, a affirmé avec fermeté Me Moussa Diop. Il a ajouté : “Je suis innocent, et je suis au-dessus de tout reproche.”
L’avocat et juriste d’affaires a vigoureusement défendu sa gestion de la filiale DDD, notamment en ce qui concerne les terrains de l’entreprise. “Dans ce cas, je n’ai jamais vendu un mètre carré sans paiement. Ceux qui prétendent que j’ai donné un terrain de DDD au parti Alliance pour la République (APR) se trompent complètement. J’ai personnellement discuté de cette question avec l’ancien président Macky Sall”, a affirmé le Directeur général déchu. Il a ajouté, “Le gouvernement sénégalais a payé plus d’un milliard pour les droits sur le terrain. Tout a été transparent depuis le début.”
Selon Me Moussa Diop, un expert de l’ambassade de Chine au Sénégal a même demandé un terrain dans le dépôt d’Ouakam. “Juste pour démontrer ma prévoyance et la prudence avec laquelle j’ai mené cette affaire”, a déclaré Me Diop.
Concernant la question des terrains à DDD, Me Moussa Diop a cité le maire de Dakar, Barthélémy Dias, qui a toujours critiqué sa gestion foncière. “Il convient de noter que j’ai toujours obtenu l’autorisation des autorités compétentes avant de procéder à quoi que ce soit. En fait, à l’époque, j’ai sollicité l’avis d’experts pour superviser les ventes”, s’est-il justifié.
Il a continué à présenter des documents et a déclaré : “Sous ma direction, nous avons vendu trois terrains. Toutes ces ventes ont été notariées et autorisées par le Conseil d’Administration. Le premier terrain a été vendu pour un milliard de francs CFA dans un acte notarié. Le deuxième terrain a été vendu au parti APR pour un milliard de francs CFA. Par conséquent, le terrain n’a pas été donné gratuitement au parti politique. Le troisième terrain était un terrain de 3 000 mètres carrés vendu à l’ambassade de Chine pour 600 000 francs par mètre carré.”
L’avocat prétend qu’il n’y a eu aucune infraction et qu’il n’a jamais été impliqué dans des détournements de fonds. “Concernant le plan Auto, j’ai recherché l’approbation du Conseil d’Administration”, a-t-il précisé.
Le rapport de la Cour des Comptes a également mis en évidence la mise en œuvre du programme Car plan pendant le mandat de Me Moussa Diop. Le programme visait à fournir des véhicules à différents cadres de l’entreprise. La Cour a critiqué le Directeur général pour l’achat d’un véhicule Nissan Patrol pour lui-même, d’un coût de 58 000 000 de francs CFA, d’un véhicule Toyota Prado VX pour le Secrétaire général, d’un coût de 38 000 000 de francs CFA, d’un véhicule Hyundai Santa Fe 2019 pour les directeurs, d’un coût de 27 500 000 de francs CFA, d’un véhicule Hyundai Tucson pour les Chefs de division, d’un coût de 19 500 000 de francs CFA, et de véhicules Hyundai Creta pour le reste du personnel, d’un coût de 14 500 000 de francs CFA.
La Cour a déclaré : “L’ancien Directeur général, M. Moussa Diop, en acquérant un véhicule Nissan Patrol V6 essenceavec une puissance de 23 chevaux dans le cadre du plan Auto, viole l’article 9 du décret n° 2014-696 du 27 mai 2014, qui accorde aux Directeurs généraux une voiture de fonction d’une puissance maximale de 14 chevaux.” Les véhicules ont été acquis pour un montant total de 1 104 000 000 de francs CFA, hors intérêts bancaires, frais administratifs et assurance tous risques pour une période de 5 ans, alors que la situation financière critique de l’entreprise l’empêchait de couvrir des dépenses essentielles telles que le carburant et les salaires en une année.
Interrogé, Me Moussa Diop a exprimé sa confusion quant à l’approche de la Cour et a déclaré : “Quand j’ai rejoint Dakar Dem Dikk en juillet 2014, je n’avais pas de véhicule. J’ai dû travailler et me déplacer avec mon propre véhicule jusqu’en 2018. C’était anormal. C’est pourquoi il était nécessaire d’en discuter avec le Conseil d’Administration pour résoudre la question. J’ai donc initié le plan Auto pour fournir des véhicules de fonction aux cadres de DDD.” Me Moussa Diop ne voit rien d’illégal dans cette approche et a mentionné que le Directeur général, Boune Khatab Sylla, “a même acheté une voiture Hyundai V8 pour plus de 83 millions de francs CFA”. Cela indique que je n’ai commis aucune infraction, et j’ai toujours eu l’approbation du Conseil d’Administration avant de prendre des décisions”, s’est-il défendu.
Essayant de rejeter toutes les accusations portées contre lui, Me Moussa Diop espère que son intégrité sera pleinement rétablie et est prêt à coopérer avec toute enquête pour prouver son innocence. Il affirme avoir agi dans le respect des règles et des réglementations de l’entreprise, en recherchant l’approbation des autorités compétentes et du Conseil d’Administration pour toutes ses actions.
Il reste à voir comment cette situation évoluera, si des enquêtes supplémentaires seront menées et si des actions en justice seront engagées sur la base du rapport de la Cour des Comptes. Pour l’instant, Me Moussa Diop nie fermement toute malversation et affirme son innocence.