En réaction à la manifestation du groupe Walfadjiri contre la suspension de son signal pendant 7 jours, le CNRA déclare être constant et déterminé à ne laisser personne diffuser en boucle et pendant des heures, des scènes de violence impliquant des enfants et adolescents.
En effet dans un communiqué, l’organe de régulation déclare que l’argument de défense avancé par Walf “tend d’antenne vendu”, est inacceptable. Car l’entreprise avait été sanctionnée pour les mêmes faits il y a deux ans de cela. Donc ils sont devant un cas de récidive. faisant valoir que les dégâts de la violence à l’écran sur les enfants et les adolescents sont « un fait indiscutable, prouvé scientifiquement ». “Aussi ne pourrait-il y avoir de spécificité sénégalaise sur cette question. Aucun régulateur au monde ne l’accepte”.
Les reproches faits par le CNRA à Walf TV découlent de la diffusion en boucle des images montrant des violences lors du rassemblement tenu à Mbacké. Une couverture en violation totale de la réglementation du secteur de l’audiovisuel. Allant dans le sens opposé du code de la Presse (Loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017) qui enjoint aux éditeurs de veiller à l’article 100. Celui de “veiller à la protection des enfants mineurs, vis-à-vis des productions pouvant compromettre leur épanouissement moral et intellectuel’’. Des considérations qui devraient suffire comme ligne de conduite à tous médias poursuivant une mission de service public.
Babacar Daigne, président du CNRA, laisse aussi entendre que les faits pour lesquels le signal de Walf Tv a été suspendu ne sont pas comparables au mouvement social apparu en France dont les Gilets jaunes et les événements du capitole aux USA. Des pays où l’enfance est très protégée en application de la convention des Nations Unis. “Je comprends la propension de nos compatriotes à politiser toutes les questions mais celle-ci ne saurait être politisée, a commenté Babacar Diagne. Il s’agit de l’avenir de nos enfants et de notre pays.”