Nous avons eu l’occasion de discuter de Sonko et de son évacuation en France. J’aimerai rappeler dès préalables majeurs au débat. Si le débat est posé, nous devrions accepter qu’il soit discuté dans une perspective contradictoire. J’étais étonné et je le suis encore que certains continuent de défendre la possibilité d’aller se soigner en dehors du Sénégal. J’estime que c’est le meilleur moyen de discréditer notre système de santé. Et de prolonger nos complexes néocoloniaux pour un acteur aussi radical que Sonko.
-Sonko, un frimeur
Je rappelais qu’en réalité Sonko est un frimeur qui a peur. Et qui se rend compte que son gatsa-gatsa s’est transformé en masa-masa car son parti cherche à l’évacuer. J’avais indiqué il y a quelques jours que si ses partisans sont prêts pour le ghatsa-ghatsa, le front de Macky est plus prêt. Sonko lui même étant pris dans les limbes sans que son dispositif ne soit capable d’intervenir. Il a sans doute oublié qu’on n’attaque pas l’Etat frontalement. Mais avec plus d’intelligence tactique. Si le ghatsa-ghatsa se limite finalement à brûler des pneus et à piller des magasins, une réévaluation stratégique s’impose sur la démarche.
-Sonko et sa diarrhée verbale
Par ailleurs j’ai lu hier un certain nombre de considérations. Je peux les résumer ainsi : pourquoi je suis contre Sonko ? Je donne les éléments de réponse suivants :
Pourtant depuis le début de ce projet, je n’ai cessé de dire que je ne suis pas membre. Et je ne serais jamais membre du parti de Sonko. Il n’empêche que j’ai voté pour lui aux législatives et à la présidentielles quand il venait d’arriver. Depuis, Sonko a accumulé les bêtises malgré le soutien indéfectible de PASTEF et de ses amis et sympathisants. Les bêtises ont persisté quand il s’est autorisé d’insulter nos Forces de Sécurité et de Défense, notre Magistrature…C’est sans doute son inculture idéologique. Car on ne peut être partisan de Mamadou Dia, Sankara et avoir cette arrogance. Le grand problème de Sonko c’est sa diarrhée verbale sur tout ou rien. Personnellement, je ne peux pas respecter un leader politique majeur comme Sonko s’il ‘ne respecte pas ses corps. Il est peut être ignorant dans sa bonne foi, mais ces corps ne sont pas et ne seront jamais homogènes. La police et la gendarmerie de Macky Sall n’existent pas. C’est une police et gendarmerie du peuple. Sa dernière sortie contre les politiciens est juste indigne d’un leader de son rang. Mais cela traduit aussi le désespoir face à ces forces de l’ordre qui ont juste fait leur boulot.
– Sonko ne sera pas de la partie, une hypothèse quasi certaine
J’observe une identification quasiment prophétique sur un projet qu’il semble être le seul à gérer. Pourtant, il est de toute évidence acceptable que sonko ne sera pas candidat. Toutes les projectiles analytiques montrent qu’il s’est fait griller depuis longtemps. Il sera sous le coup de procès en procès au-delà même de 2024. Il le sait. J’étais juste en tant que politique en train de poser cette certitude. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et d’être traité d’intellectuel aigri. Je reformule mon hypothèse quasi certaine. Sonko ne sera pas de la partie. Voilà pourquoi certains hauts cadres de son parti et ses alliés demandent des négociations avec Macky. C’est le seul moyen d’envisager des compromis politiques ouverts. Je pense que c’est une solution de sagesse pour tout le Sénégal. Il reste à voir comment contourner la difficulté que ce sont des procès entre deux citoyens (Mbaye Niang/Sonko et Adji Sarr et Sonko sans compter les autres plaintes qui l’attendent). Sonko ne peut plus continuer à faire de l’enfantillage. Les personnes crédibles doivent les ramener sur la table de négociation. De toute façon, le processus électoral en cours mettra en interaction nécessairement tous les acteurs politiques.
Le ghatsa-ghatsa doit éviter dans les mois à venir de se retrouver avec un autre masa-masa. Cela risque d’être la fin du projet.