La prochaine session ordinaire unique de l’Assemblée nationale s’ouvrira d’ici le 15 octobre, et selon les informations de L’Observateur, elle s’accompagnera d’une profonde réorganisation au sein de l’hémicycle, notamment en ce qui concerne la composition du futur bureau de la représentation parlementaire.
Les raisons de ces changements annoncés résidents dans le divorce entre le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et Taxawu Sénégal, une de ses principales coalitions. Cette scission devrait entraîner une réduction de la composition de la deuxième force politique à l’Assemblée nationale, passant de 56 à 43 députés. Les partisans de Khalifa Sall, qui se détachent de leurs désormais ex-alliés, emportent avec eux leurs 13 sièges.
D’après L’Observateur, ces députés démissionnaires devraient être prévus comme des non-inscrits, conformément à l’article 20 alinéa 5 du Règlement intérieur du Parlement, qui interdit aux députés démissionnaires d’un groupe parlementaire d’adhérer à un autre au cours de la même législature.
Cette scission aura également des conséquences sur la composition du bureau de l’Assemblée nationale. Yewwi Askan Wi perdra ainsi l’un des trois postes de vice-président qu’il détient actuellement. Celui-ci devrait revenir à Wallu du PDS et à ses alliés, qui se retrouveront alors avec deux vice-présidents.
Selon Alioune Souaré, spécialiste du droit parlementaire consulté par L’Observateur, les vice-présidents, les secrétaires et les questeurs sont élus au scrutin de liste, et ces scrutins se déroulent selon un système de représentation en fonction du nombre de députés inscrits dans chaque groupe, avec une répartition des restes en utilisant le système de la plus forte moyenne. Les postes de vice-présidents et de questeurs sont attribués en donnant la priorité au groupe ayant obtenu le plus de voix.
Au-delà de son impact sur la composition du bureau de l’Assemblée nationale, cette scission entre Yewwi et Taxawu risque également d’influencer le ton, le sens et l’issue des débats parlementaires à venir.”