Un bus Tata incendié à Yarakh, deux morts et cinq blessés, tel était le bilan de l’attaque qui a eu lieu le 1er août dernier. Selon le vice-président de l’Association pour le financement des transports urbains (AFTU), l’attaque aurait été perpétrée à l’aide d’un cocktail molotov. Sur place, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a qualifié l’incident d’acte terroriste.
Depuis, une polémique enfle sur les réseaux sociaux concernant l’identité du chauffeur du bus. En effet, certains internautes ont soutenu que le conducteur de la ligne 65 n’était pas un employé authentique de l’AFTU, mais un policier qui sert au commissariat de Point E. Pour en avoir le cœur net, des journalistes de PressAfrik se sont rendus sur place.
Sur le site du terminus de la ligne 65, situé à Colobane, aucun bus n’était garé, et le régulateur était absent. Le responsable du garage, nommé Amdy, a expliqué que la rotation des bus était réduite en raison de l’incident survenu la veille à Yarakh. Seuls six bus de la ligne 65 ont quitté le garage ce mercredi matin, tandis que les autres étaient au terminus de Kounoune.
Interrogé sur l’identité du chauffeur, Amdy a confirmé qu’Abdoulaye Diop, également connu sous le nom de Pape Diop, était bien un employé de la ligne 65. PressAfrik a ensuite demandé à voir la fiche répertoriant les chauffeurs, mais le responsable du garage a renvoyé les journalistes à la direction de Cap TRANS, située à Guédiawaye.
Sur place, Khadim Dieng a confirmé que le receveur Gora et le chauffeur Abdoulaye Diop étaient bien des employés de la ligne 65. Il a précisé que ce dernier exerce ce métier depuis 2010 et a servi les lignes 64, 68 et 65, qui sont affiliées au “GIE Ressortissant du Walo”, dont l’opérateur est Moustapha Diouf. Il a même montré sur son ordinateur un fichier retraçant le versement du receveur et sa cotisation.