Le cas d’Aïssatou Diallo Bâ repose désormais entre les mains de la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall. À la suite de son refus de signer l’arrêt annulant la réintégration de Sonko sur les listes électorales, le journal Les Échos rapporte que le premier président de la Cour suprême a consigné l’incident dans le compte-rendu de l’audience, et « sûrement, il va faire son rapport conformément à la procédure ».
Sur la place qui lui était attribuée aux côtés de ses quatre autres collègues siégeant, il est noté « Refuse de signer pour n’avoir pas participé au prononcé ».
Le rapport sera transmis à la Garde des Sceaux, qui décidera soit de classer l’affaire sans suite, soit d’activer l’Inspection générale de l’administration de la justice (IGAJ) en vue d’engager une procédure disciplinaire contre la magistrate.
Selon un spécialiste cité par Les Échos, le geste de la magistrate exprime ouvertement son désaccord avec ses collègues, constituant ainsi une violation du secret des délibérations de la Cour suprême et exposant la concernée à des sanctions.
Le geste d’Aissatou Diallo Bâ laisse entendre qu’elle pourrait avoir une position contraire à celle des autres magistrats. Il reste à voir quelle décision la ministre de la Justice prendra.