Trois mois après sa nomination en tant que Premier ministre, Ousmane Sonko n’a toujours pas fait sa déclaration de politique générale devant les députés de l’Assemblée nationale. Cette situation soulève des débats et des critiques.
Certains affirment que M. Sonko n’a pas l’obligation légale de faire cette déclaration. Cependant, d’autres estiment que le leader de Pastef redoute une possible motion de censure qui pourrait menacer la stabilité de son gouvernement.
L’un des plus virulents détracteurs du retard de cette déclaration est le journaliste Madiambal Diagne. Dans une nouvelle prise de position, il s’en prend cette fois-ci aux juristes qu’il juge trop silencieux sur la question.
Diagne regrette que “les grands juristes, naguère très prompts à faire des pétitions pour le respect des institutions et des règles de la République, se terrent sous les tables des amphithéâtres”. Il estime que Sonko a trouvé “l’alibi le plus fallacieux ou farfelu pour ne pas faire une déclaration de politique générale”.
Pour le journaliste, cette déclaration devrait se faire conformément à l’article 55 de la Constitution, qu’il considère comme juridiquement supérieur au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il exhorte la classe politique à respecter ce principe de hiérarchie des normes juridiques.