Une centaine de victimes dont 39 mort et des blessés graves, c’est le bilan du tragique accident de la circulation qui s’est produit dans la journée d’hier sur la route nationale numéro un aux environs de Gniby. Quelques heures après, le Président de la République a décrété trois jours de deuil national en hommage aux accidentés. Xolal se propose de vous expliciter le concept.
Le deuil national est une période durant laquelle un gouvernement rend hommage aux défunts d’un évènement marquant. Le Président de la République est le seul a pouvoir en décider, par décret. Le deuil national, n’est pas un jour chômé contrairement aux jours féries. Il est publié au Journal Officiel. En général, le deuil national est marqué par deux actions constitutives. Premièrement, la mise en berne du drapeau national, c’est-à-dire qu’il est demi hissé dans tous les bâtiments publics. Même les représentations officielles à l’étranger sont tenues de mettre en berne le drapeau national. Deuxièmement, l’observation d’une minute de silence dont l’origine remonte au Portugal. Ce moment de recueillement réservé au deuil collectif ou à la mort d’une personnalité est observé dans les réunions et/ou les rencontres publiques. Cependant, les structures privées peuvent marquer cet instant de tristesse.
Il arrive que le deuil national soit assimilé à l’interdiction ou à l’annulation d’évènement festifs. Mais aucune source légale ou réglementaire ne le consacre comme obligation. Cette dernière est davantage morale. L’entrée en vigueur d’une telle disposition est possible mais nécessite une signature du Premier Ministre qui est chargé de la mise en œuvre de la politique du deuil national. D’ailleurs, en 2018, le Premier ministre d’alors avait décidé de l’interdiction des rassemblements et autres cérémonies de réjouissance sur l’étendue du territoire national. Cela faisait suite au deuil national décrété pour honorer la mémoire des 13 victimes de l’attaque de Niaguis, à Ziguinchor. Le dernier deuil national décrété remonte au mois de mai 2022, lors de l’incendie à l’hôpital de Tivaouane ayant causé la mort de 11 nouveau-nés.