Il ne peut y avoir de développement durable sans l’agriculture car elle est le secteur primaire à l’instar des autres secteurs. L’agriculture est un secteur où tout est bénéfice selon l’homme d’affaires et agriculteur malien Ibrahima DIAWARA.
La rentabilité du secteur agricole n’est pas sujet à débat mais une réalité tout court. Selon Mr. DIAWARA, la terre ne ment pas et rend tout ce qu’on y sème.
En trente(30) ans dans le BTP et dans l’aviation ce qu’il a gagné en si peu de temps dans l’agriculture a fini de le convaincre qu’il a perdu beaucoup de temps confesse-t-il .
Dans le même ordre d’idée, Mr. Yero SYLLA qui a passé plus d’une vingtaine d’années aux USA est rentré définitivement au bercail où il a aménagé une ferme aux environs de Kidira au Sénégal uniquement pour investir dans l’agriculture.
Enseignant de profession, Mr. SYLLA révèle que son amour pour la terre lui est venu de son séjour au pays de l’oncle Sam où il voyait des champs à perte de vue et qui assurent une autonomie financière aux propriétaires d’une part.
D’autre part, il voit en ce secteur un moyen durable pour assoir et assurer une autosuffisance alimentaire . Ce qui lui a poussé à investir dans l’agriculture aujourd’hui où il est suivi par les membres de sa famille dans cette aventure dont sa fille qui est dans l’aviculture et son fils qui, lui opère carrément dans l’élevage. Poursuivant, Mr. SYLLA dans un ton plein d’humour a tenu à mettre en garde ses enfants en ces termes : “choisissez tout ce que vous voulez dans l’agriculture, mais de grâce laissez moi le maraîchage et la pisciculture”. Suffisant pour montrer à l’assistance de ce panel consacré à l’agro-business comme quoi l’agriculture est et reste la seule et unique solution qui s’offre à la jeunesse africaine pour arrêter de se noyer dans les océans pour se frayer un passage pour migrer en Europe ou à un quelconque pays de l’occident à la recherche de l’Eldorado. Il faut investir dans l’agriculture. Autrement dit, il insiste, persiste et signe à l’endroit des jeunes que tout est réuni ici en Afrique pour réussir au lieu d’aller chercher ailleurs. Par ailleurs, la voix de salut réside dans le travail de la terre
Même son de cloche pour le directeur général adjoint de la Banque mondiale Ousmane DIAGANA, l’agriculture est un secteur porteur et qui plus est très rentable. Pour cela le banquier dira : ” il suffit de disposer des terres et surtout des terres fertiles, une bonne maîtrise de l’eau et peu de technologie pour pouvoir tirer profit du secteur”. Nous sommes à l’heure de la mécanisation de l’agriculture pour une intensification ” déclare-t-il. Profitant de ce panel, Mr. DIAGANA a tenu à informer les différentes délégations présentes à cette septième (7éme) édition du Festival International Soninké (FISO) de Nouakchott que l’Institution de Bretton Woods se penche actuellement sur un projet agricole de grande envergure qui concerne les pays qui partagent en commun le fleuve Sénégal. Ce projet selon lui est venu pour permettre de sortir de la dépendance notée sur certains produits agricoles depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine qui a fini de prendre le monde en otage et particulièrement l’Afrique. Ce qu’il juge inacceptable pour un continent qui compte plus d’un milliard et quelques d’habitants comparé à l’Ukraine qui fait trente(30) millions d’habitants et la Russie qui compte plus de cent(100) millions d’habitants conclut-il.
Abdoulaye TIMERA envoyé spécial de xolal.sn à Nouakchott