Le jeune A. Sylla qui pouvait devenir un futur grand basketteur a malheureusement eu l’idée de se faire passer pour le célèbre acteur Ousseynou Bissichi. Ce dernier a interprété plusieurs rôles dans de nombreuses séries dont le plus remarquable est celui de Bachir, figure paternelle d’Amy Léa dans “Karma”. Arrêté depuis quelques semaines, le jeune basketteur est jugé puis condamné.
Doté d’une taille de plus de deux mètres, A. Sylla avait une carrière bien tracée. Il évoluait à Dieuppeul Basket Club (DBC) et constituait un espoir pour sa famille. Âgé de seulement 21 ans, il menait en parallèle des activités peu recommandables. En effet, A. Sylla usurpait l’identité de Ousseynou Bissichi, notamment son pseudo Bachir, afin d’inviter des jeunes filles pour leur donner un rôle dans cette série. Une fois le rendez-vous fixé, le jeune homme se présentait comme étant le photographe de Bachir et pour justifier l’absence du célèbre acteur, il disait que celui-ci avait un empêchement. Ainsi, le basketteur procédait à un casting en prenant des photos de ses victimes.
Au cours de la rencontre, A. Sylla proposait des galipettes aux “futures actrices” en échange d’un rôle dans “Karma”. D’ailleurs une des filles serait tombée dans son piège. Arrêté depuis le 24 février, le mis en cause a comparu au tribunal des flagrants délits de Dakar, ce 14 mars. Par ailleurs, il est poursuivi pour collecte illicite de données à caractère personnelle, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, usurpation d’identité numérique et escroquerie.
A. Sylla a reconnu devant la barre, qu’il envoyait des vidéos pornographiques à ces filles. Cependant, il a réfuté avoir bénéficié des faveurs intimes. Selon lui, il n’a eu des relations intimes qu’avec une fille et que cette dernière n’est autre que sa copine. Puis, il précise qu’au moment des faits, en 2019, ils avaient tous le même âge. Me Diack Bâ, avocat de A. Sylla a évoqué la situation familiale de son client pour le tirer d’affaires. Quant au procureur, il s’est référé à la décision du tribunal qui a condamné le jeune A. Sylla à un an de prison dont six mois ferme.