La cascade de mort sur les routes sénégalaises se poursuit avec cette fois-ci un dimanche sinistrement noir où 40 personnes ont perdu la vie dans un accident à Kaffrine. La surcharge des véhicules de transport en commun a été mise en évidence. Mais l’antiquité du parc automobile ne saurait être occultée dans la liste des défaillances. Coup d’œil sur les cartes-grises des véhicules de transport en commun.
La lutte contre l’insécurité routière qui ôte chaque année 700 vies sur les routes, est l’un des combat principal de l’Etat du Sénégal. A l’issue du conseil interministériel d’hier consacré à ce fléau, 22 mesures ont été adoptées par les parties prenantes (Etat et acteurs). Parmi celles-ci figure la limitation, par arrêté ministériel (dans les 72 prochaines heures), de la durée d’exploitation à 10 ans pour les véhicules de transport de personnes et à 15 ans pour les véhicules de transport de marchandises.
Une décision qui, appliquée, mettra l’écrasante majorité du parc automobile très vétuste à la fourrière. Les cars-rapides, ces minibus bariolés qui font le charme de la capitale sénégalaise, vont éventuellement quitter la circulation comme le souhaitait l’Etat depuis plusieurs années. Produit par Renault-Saviem entre 1965 et 1977, la fourgonnette SG3, spécialisée dans le transport de marchandises, a retrouvé une seconde vie assez longue du reste au Sénégal où Elle est transformée en véhicule de transport de personnes.