Dans un entretien avec l’AFP, Aïchatou Boulama Kané a déclaré qu’elle était toujours l’ambassadrice du président légitime, Mohamed Bazoum, et qu’elle se considérait comme telle malgré la décision des putschistes de mettre fin à ses fonctions.
Elle a qualifié la notification des putschistes de mettre fin à ses fonctions de “nulle et non avenue”, soulignant que cette décision avait été prise par un pouvoir illégitime. Aïchatou Boulama Kané a martelé qu’elle était l’ambassadrice du Niger en France et qu’elle rejetait cette décision.
Jeudi soir, les militaires à l’origine du coup d’État au Niger ont annoncé la fin des fonctions d’ambassadeurs du Niger en France, aux États-Unis, au Nigeria et au Togo. Aïchatou Boulama Kané précise avoir reçu cette notification “par lettre” désignant un chargé d’affaires pour la remplacer, mais elle a clairement exprimé son rejet de cette décision.
L’ambassadrice a rappelé avoir été nommée par le président Bazoum lui-même et a affirmé que c’était à lui seul qu’elle reconnaissait son autorité. Elle a ajouté que le président Bazoum lui avait personnellement témoigné sa confiance et l’avait encouragée à continuer son travail en tant qu’ambassadrice du Niger en France.
Malgré les pressions internationales pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, Aïchatou Boulama Kané reste fermement engagée à soutenir le président Mohamed Bazoum et à représenter son pays en France en tant qu’ambassadrice légitime.