Ce jeudi, l’Université Cheikh Anta Diop a accueilli la finale de la 8ème édition du concours Ma Thèse en 180 secondes (MT180). À l’issue des délibérations, la lauréate a été désignée : Mame Niny Senghor, doctorante en deuxième année à l’Université Gaston Berger. Demba Faye, de l’UCAD, arrive en deuxième position, et Fatou Camara de l’Université Alioune Diop de Bambey se classe troisième.
Dans sa thèse, Mame Niny Senghor propose de récupérer les plantes aquatiques nuisibles à l’écosystème pour en faire des produits biodégradables et ainsi faire face au défi du plastique. « Je me suis dit pourquoi pas essayer de valoriser cette plante en quelque chose qui va être utile à la population. Pourquoi ne pas remplacer le papier par cette matière afin d’arrêter de couper le bois. Ça permet donc de lutter à la fois contre la déforestation et l’invasion de cette plante qui pose beaucoup de problèmes », explique-t-elle.
Ma Thèse en 180 secondes consiste à présenter ses travaux en trois minutes de manière claire, concise et compréhensible pour les non-initiés, en mettant en évidence leur impact sur la société. « C’est un vrai challenge de résumer sa thèse en 180 secondes, mais c’est ça la magie du concours », concède la vainqueur. Les critères d’évaluation comprennent la pertinence du thème, l’impact, la cohérence, l’éloquence et le respect du timing, selon le Pr Mor Ndao, Coordonnateur national des écoles doctorales du Sénégal chargé d’organiser le concours.
Maintenant, Mame Niny Senghor aura l’honneur de représenter le Sénégal à la finale internationale prévue en octobre au Maroc, où 14 finalistes de différents pays s’affronteront. Le défi pour elle sera de maintenir le Sénégal au sommet de ce concours. En effet, le Sénégal a remporté la première place lors de l’édition 2022 au Canada, après avoir été deuxième à Paris en 2021.
Le concours est pris au sérieux à l’Université Gaston Berger. Cette année, un formateur a été engagé, un comité a été mis en place et les candidats ont été suivis tout au long du processus de préparation. « Psychologiquement, financièrement, tous les moyens ont été dégagés et les dispositions prises », se réjouit l’heureuse élue.
Le professeur Mor Ndao souligne que ce concours s’inscrit dans une démarche visant à répondre aux missions assignées à l’Université, à savoir l’enseignement, la formation, la recherche et la mission envers la communauté. « Une recherche qui n’a aucun impact, aucune retombée sur le développement de nos sociétés, n’a pas sa place », ajoute le directeur de l’école doctorale Ethos.
Le dialogue entre la recherche et la société est donc essentiel. D’après lui, toutes les écoles doctorales ont exposé chacune sur un des problèmes et défis qui interpellent la communauté.”