Des manifestations violentes ont éclaté dans le ressort du parquet du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, à la suite de la condamnation à deux ans de prison ferme du leader du parti politique Pastef. Les émeutes ont entraîné la perte de vies humaines et des dommages matériels importants, notamment sur des bâtiments publics et des biens mobiliers et immobiliers. Les forces de sécurité ont interpellé 410 personnes impliquées dans ces faits criminels.
Le ministère public a décidé d’appliquer une approche graduelle en fonction de la gravité des infractions reprochées à chaque individu déféré. Les mineurs ont été remis en liberté provisoire sous la responsabilité de leurs parents ou tuteurs, tandis que les enfants de moins de 13 ans n’ont pas été poursuivis; mais si le maintien en détention s’impose, ils sont poursuivis devant le tribunal pour enfants. Les manifestants dont l’implication est moindre, ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées sur la base de l’article 98 du code pénal.
En revanche, pour les manifestants impliqués dans des actes plus graves, tels que des incendies volontaires ayant causé des dommages matériels importants, le ministère public a décidé d’appliquer la rigueur de la loi. Des poursuites judiciaires ont été engagées contre eux pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, conformément aux dispositions des articles 80, 97, 98, 255, 431-1 et suivants du code pénal. Ces procédures visent également à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements. Par conséquent une information judiciaire a été ouverte contre X…