La veille du procès, Ndèye Khady Ndiaye a été soumise à un interrogatoire. Selon la législation en vigueur, un délai minimal de trois jours est requis avant de lancer les délibérations. C’est ce que le juge Hippolyte Ndeye a souligné pour expliquer la nécessité du report du procès portant sur les accusations de viol et de menaces de mort formulées contre Ousmane Sonko.
Me Moussa Sarr, l’un des avocats de la défense représentant Ndeye Khady Ndiaye, a plaidé pour un report d’un mois, citant la nécessité de se familiariser avec les détails du dossier. “Il y a un total de 471 pages à examiner, y compris des enregistrements audio, des images et des vidéos. Il est tout simplement impossible de s’y retrouver dans un délai aussi court. Les accusations portées contre notre cliente sont d’une gravité extrême. Je sollicite un report pour nous donner le temps nécessaire pour organiser notre défense. Nous demandons un délai d’un mois, voire 45 jours”, a déclaré Me Sarr.
De son côté, Me El Hadji Diouf, l’avocat d’Adji Sarr, s’est vivement opposé à cette requête, la qualifiant de tentative dilatoire. “Même si de nouveaux éléments entrent en jeu, cela ne nous concerne pas directement. Notre cliente a bénéficié d’une assistance juridique depuis sa première comparution. Les gens ont eu amplement le temps de se préparer. Dans ce procès, certains ont choisi de prendre la fuite. Ils craignent de faire face à Adji. Mais nous, nous sommes prêts depuis 2 ans. Nous n’avons pas besoin de 20 jours ou d’un mois pour nous préparer”, a-t-il rétorqué.
Le juge a finalement opté pour un report, fixant la nouvelle date au 23 mai.