Dans un article publié aujourd’hui dans le journal Le Quotidien, le vice-président de l’Observatoire citoyen du pétrole et du gaz (OCIG), le Pr Adams Tidjani, attire l’attention sur le risque potentiel de tremblement de terre au Sénégal.
Il souligne en particulier les opérations futures de production d’hydrocarbures comme un facteur de risque supplémentaire.
Le Sénégal et le risque sismique
Selon le Pr Adams Tidjani, le Sénégal n’est pas à l’abri d’un séisme, malgré les idées préconçues. Il explique que de nombreuses failles caractéristiques des zones volcaniques se trouvent au large des côtes sénégalaises. Bien que ces failles puissent sembler inactives, il affirme que ce n’est pas le cas.
Les recherches antérieures sur le radon aux Almadies
Le Pr Tidjani se base sur des recherches menées il y a environ trente ans sur le littoral de Dakar pour soutenir ses arguments. Ces études se sont concentrées sur la mesure de la concentration de radon. Ce dernier est un gaz radioactif d’origine naturelle, dans le sol. Les résultats ont montré que la concentration de radon augmente de manière significative avant un séisme. Ce qui en fait un indicateur de l’imminence d’un événement sismique.
L’absence de suivi de l’activité sismique
Malheureusement, le constat alarmant du Pr Tidjani n’a pas été confirmé par les autorités en raison de l’absence d’un système de surveillance de l’activité sismique des côtes sénégalaises. Il souligne l’importance de mettre en place un suivi systématique de cette activité, en particulier autour des zones d’exploitation pétrolière.
L’exploitation pétrolière comme facteur aggravant
Le Pr Tidjani met en évidence le fait que l’injection d’eaux usées provenant de l’exploitation pétrolière peut provoquer des tremblements de terre, qualifiés de “micro-tsunamis” dans le cas de l’exploitation offshore. Il mentionne une étude récente menée par des chercheurs de l’université de Stanford, qui a montré que ces tremblements de terre induits par l’exploitation pétrolière ont été à l’origine du plus puissant séisme de l’histoire de l’Alberta, au Canada.
Mesures préventives recommandées
Face à ce risque potentiel, le Pr Tidjani appelle le Sénégal à prendre des mesures préventives. Il suggère d’identifier et de cartographier l’activité sismique au large des côtes sénégalaises. Ainsi que de mettre en place un suivi systématique de cette activité, en particulier autour des zones d’exploitation pétrolière. Il souligne l’importance du principe de précaution pour faire face à ce risque.