Selon Me Juan Branco, les avocats d’Ousmane Sonko sont extrêmement mécontents du Bâtonnier. L’un de ces derniers acquiesce en pointant son inaccessibilité supposée matérialisée notamment, selon lui, par un courrier qu’ils lui auraient adressé pour tenir une conférence de presse-réplique au ministre de la Justice. “Nous lui avons envoyé une demande il y a longtemps, mais il n’a même pas répondu”, dénonce l’avocat du président de Pastef, sous couvert d’anonymat, dans Les Échos.
Poursuivant son argumentaire, l’avocat de Sonko insiste : “Le Bâtonnier est difficilement joignable ; il n’est pas accessible. Vous l’appelez, il ne décroche pas. Vous lui envoyez un message, il ne répond pas. Avec lui, il faut écrire et s’il vous répond, il ne réagit pas. Personne ne comprend. Ce n’était pas le cas du temps de Me Laïty Ndiaye ou Me Mbaye Gueye.”
Interrogé par Les Échos, le secrétaire général de l’Ordre des avocats a répondu à ses confrères. “C’est vous qui m’apprenez cela (les plaintes des avocats de Sonko)”, s’étonne Me Ibrahima Ndiéguène. “Je suis convaincu qu’aucun d’entre eux n’osera dire cela en public. Comment peut-on dire que le Bâtonnier est inaccessible et difficilement joignable, alors qu’il est à son bureau au plus tard à 10 heures et qu’il y reste jusqu’à 20 heures, voire 21 heures ? S’ils le disent publiquement, ils recevront une réponse officielle.”
Le secrétaire général de l’Ordre ajoute : “Le Bâtonnier est là pour les avocats, ainsi que pour les membres du Conseil. S’ils (les avocats de Sonko) ne sont pas satisfaits, ils n’ont qu’à le dire en utilisant les voies légales.”