Tenaillé par les procès dans lesquels il est cité, Sonko a décidé de se retrancher dans la capitale du sud. Ayant perdu tout appui à Dakar, il s’est terré dans sa villa du sud. De violentes manifestations ont déjà fait deux morts là-bas. Sonko et ses jeunes ont transformé Ziguinchor en une véritable zone de guerre.
Si Ousmane Sonko a choisi la zone sud pour se cacher, ce n’est pas anodin. La Casamance est une zone sensible. Le moindre petit incident pourrait causer de sérieux dégâts. Sonko cherche à pousser l’État à rallumer le feu de la rébellion dans le Sud. Pour cela, Sonko continue de défier l’Etat. Non seulement il a refusé de répondre à toute convocation de la justice. Maintenant le voilà qui se pavane dans les rues méconnaissables de Ziguinchor. Et pour ne rien arranger, il s’est bunkerisé chez lui tout en poussant les jeunes au suicide.
Contrairement à Dakar, le maire de Ziguinchor est sûr que les jeunes et les femmes de sa ville vont se battre pour lui jusqu’à la fin. Ils sont plus que déterminés à protéger leur PROS quitte à y laisser leur vie. Et si les autorités tentent d’extirper Sonko par la force, les choses risquent de se compliquer. Au grand bonheur du patriote en chef.
Ousmane Sonko bénéficie de l’appui considérable des jeunes. Mais il peine à avoir le soutien des factions rebelles en Casamance. Ancien Secrétaire Général du MFDC, Jean Marie François Biagui ne cesse de rappeler que l’affaire Sweet Beauté est une affaire civile. «J’appelle, aussi, tous les Casamançais, à bien vouloir se souvenir, que les affaires qui valent à Ousmane Sonko des procès judiciaires ne sont pas, mais alors pas du tout, des ‘affaires casamançaises’ ; et qu’elles ne concernent que lui, Ousmane Sonko, intuitu personae», déclarait-il dans une récente sortie.
Une position un peu plus claire, partagée par beaucoup de personnes en Casamance, une région qui se reconstruit après des années de guerre.
Pour ne pas laisser à Sonko la possibilité de rallumer la flamme de la rébellion, les autorités sont en train d’accélérer le processus de paix en Casamance. Pas plus tard que samedi 13 mai 2023, les combattants de Diakaye, l’une des factions de la rébellion qui a fait plusieurs milliers de déplacés, a décidé de déposer les armes. La cérémonie officielle de cet événement symbolique s’est tenue dans le village de Mongone. Ce qui réduit considérablement les chances du maire de Ziguinchor.