“Yené Nek la borom mossiy fanane”, dit-on dans notre culture populaire. Après les évènements de mars 2021, aveuglé par le péché d’orgueil, Ousmane Sonko brandissait, en permanence, l’épée de Damoclès de la deuxième vague sur la tête du Sénégal. Aujourd’hui les choses ont bien changé. Celui qui disait péremptoirement, urbi et orbi, qu’aucun juge n’oserait le condamner a été traîné devant le tribunal, jugé et condamné. Le mythe s’est effondré. Sa condamnation en première instance, à l’issue du procès l’opposant à Mame Mbaye NIANG, est une sorte de première vague.
-Le paradoxe entre quémander des actes d’apaisement et lancer le gatsa-gatsa
Le procès en appel sera la deuxième vague. Sonko disait aussi que la 2ème vague serait plus terrible que la première qui avait déjà fait 14 morts. Pour lui aussi, sa deuxième vague sera plus terrible. Il a tellement compris qu’il a voulu utiliser la fête du 04 avril comme objet de marchandage politicien pour éviter sa deuxième vague. Le Président, dans sa grandeur et son sens élevé de la République, convie l’opposition à la fête nationale, Sonko veut en profiter pour du chantage et du marchandage politicien en exigeant des actes d’apaisement. Quel paradoxe que de quémander des actes d’apaisement après avoir lancé le gatsa-gatsa.
-Sonko, conscient des rapports de force
Cela montre que Sonko est conscient des rapports de force. Ses deux derniers rendez-vous au tribunal ont démontré qu’il ne lui reste qu’un groupuscule de fanatiques et des délinquants opportunistes qui profitent de la situation pour dévaliser les honnêtes citoyens. L’apaisement est dans la justice et dans une République, le Président ne peut se substituer à la justice pour apaiser. Après Pierre Goudiabi Atépa aujourd’hui, les autres supplétifs de Sonko, à savoir Alioune Tine et Seydi Gassama, vont comme bientôt sortir du bois pour plaider l’apaisement comme ils l’ont fait dans la mise en scène du malade imaginaire.
-Seydi Gassama qui défend ouvertement la cause LGBT
Bien avant qu’elle ne soit réduite à des laquais de Pastef, la société civile n’avait plus aucune crédibilité parce que les Sénégalais ont compris qu’ils sont des agents de l’étranger qui s’engraissent par le dénigrement de leur pays et la destruction de ses valeurs les plus sacrés. Comment les Sénégalais peuvent-ils prendre au sérieux Seydi Gassama qui défend ouvertement la cause LGBT. Alioune Tine se prononce sur tout, sauf sur la question LGBT qui est, pour nous sénégalais, une question fondamentale. Leur rancœur contre le Président trouve son origine dans ses prises de position sur la question.
A titre illustratif, lorsqu’un rapport international reproche au Président Sall d’avoir soutenu Idrissa Gana Gueye dans son refus de cautionner la cause, on entend nulle part la société civile soutenir le Président ou même Idrissa Gana Gueye parce que ces agents de l’étranger auraient perdu leurs financements. Entre nos valeurs fondamentales et les financements étrangers, ils ont déjà fait leurs choix. Pour eux aussi, la deuxième vague se prépare. La première vague étant le refus de l’État de cautionner cette cause LGBT, aussi bien au niveau national qu’international.