De Pastef, l’histoire retiendra deux dates : les émeutes de mars 2021 qui ont marqué son apogée et la sortie de Me Ngagne Demba Touré en février sur le vrai Projet (salafiste anti-confréries) qui marque le début de la fin. Me Touré a été une sorte de témoin de Jéhovah pour les confréries. Sa sortie a été un véritable « réveillez-vous » pour les confréries. Ce sursaut confrérique contre Pastef et son Projet est une plus grande menace contre Sonko que toutes les procédures judiciaires.
-La Dahwa de Pastef
Depuis Me Touré a parlé de Dahwa, toutes les confréries ont compris qu’elles sont la cible ultime de Pastef et sont donc sorties de leur neutralité passive et vont désormais considérer tout acte, toute parole de Pastef comme relevant de Taqiyya(la dissimulation ou la ruse). Ce qui fait que le discours de Pastef ne peut plus être audible chez les confréries. La sortie de Me Toure a réussi le miracle de dresser toutes les confréries contre Pastef car elles ont compris plus que les politiques la véritable nature du projet d’où la fin de la neutralité passive et la politique d’équidistance.
Comme les Iraniens avec leurs ayatollahs, les Sénégalais sont attachés à leurs marabouts. Et Pastef ne survivra à la coalition des confréries qui est en train de se former pour barrer la route à leur Projet. En outre pour fonctionner la Taqiyya qui est la dissimulation de ses véritables intentions jusqu’à avoir un rapport de force favorable n’a de sens que si le véritable dessein n’est pas connu. Et maintenant il l’est.
-Les forces de sécurité
Toujours sur le plan du rapport de force, Pastef a perdu du terrain face aux forces de défense et de sécurité qui apparemment ont tiré toutes les leçons de mars 2021, ce qui est loin d’être le cas de Pastef qui rêve depuis d’une hypothétique deuxième vague rendue impossible grâce une évolution de l’opinion passée de la conviction au doute sur le complot mais aussi à une meilleure réorganisation des forces de sécurité.
-Le mythe du gourou effondré
Les appels à l’insurrection que Sonko fait de façon hebdomadaire ont peu d’effets. Mieux encore, le mythe du gourou s’est effondré depuis que les gendarmes l’ont cueilli dans sa voiture pour le déposer chez lui. Ce mythe s’était déjà fissuré quand il s’est présenté devant le juge comme tous les justiciables dans l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang.
Il y a quelques jours, Abdoulaye Khouma parlait des « idiots utiles » qui militent de bonne foi dans Pastef sans connaître la véritable nature du projet. Aujourd’hui on ne peut que constater que Pastef a aussi joué le rôle de l’idiot utile pour l’opposition classique qui a surfé sur la vague Pastef lors des locales et des législatives avant de s’en éloigner comme le PDS, Barthelemy Dias, et Khalifa Sall qui est déjà en campagne. Comme quoi la Taqiyya peut aussi être politique et Pastef s’en rend compte aujourd’hui avec ses alliés.
Par Ousseynou Samb
[…] une contribution datée du 20 février, je vous annonçais le début de la fin de Pastef. Cela se confirme parce que apparemment Pastef ne rêve plus que d’une intervention de l’armée […]