Lors de la réunion à Washington avec les partenaires financiers du Sénégal, la délégation gouvernementale a été confrontée à une demande inattendue du Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci a exigé une révision urgente du budget 2024, remettant en question la viabilité des recettes prévues provenant de l’exploitation pétrolière.
Cette remise en question constitue un sérieux coup dur pour les finances publiques sénégalaises, qui comptaient sur des revenus substantiels issus du secteur pétrolier pour cette année. Cependant, les espoirs ont été douchés par des perspectives moins optimistes quant au démarrage effectif de la production pétrolière, rapporte Le Quotidien.
Les prévisions initiales tablaient sur des recettes importantes, estimées à 888 milliards de francs CFA sur la période 2023-2025, provenant de l’exploitation pétrolière. Cependant, la réalité opérationnelle semble contredire ces attentes, avec des retards prévus dans le début de la production en raison de contraintes techniques lors de la phase initiale de test. Les compagnies pétrolières internationales, qui sont déjà engagées dans le projet, expriment leur inquiétude quant à l’avenir de leurs investissements au Sénégal. Les récents discours du nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et de son ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, concernant la renégociation des contrats miniers, ont semé la méfiance parmi les investisseurs.