Mois du consommer local : A la découverte Moustapha Sy Ndiaye, fondateur de MARAZ

Dans l’ambition de valoriser l’industrie du cuir au Sénégal et en Afrique, le sénégalais Moustapha Sy Ndiaye a lancé, depuis 2017, une maison de maroquinerie haut de gamme dénommée MARAZ ( La Mode Africaine Revalorisée de A à Z ). Aujourd’hui, l’entreprise bâtie excelle sur toute la chaine de valeur de ce domaine d’activité.

A l’occasion du « mois du consommer local », le président Macky Sall a exprimé toute sa reconnaissance aux artisans sénégalais de tous les secteurs d’activité. Cet hommage honorable a été rendu à travers l’image de l’illustre entrepreneur Moustapha Sy Ndiaye, ce qui a d’ailleurs attiré l’attention du grand publique sur l’identité de cette icône de la maroquinerie. “je félicite tous nos producteurs, dont MARAZ Origins, pour l’excellente qualité de ses articles, produits avec le soutien de la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ). Ensemble, achetons Sénégalais, soutenons le consommer local !”, lance le Chef de l’Etat. Une telle annonce a piqué notre curiosité, ce qui nous a amenés à aller à la découverte du fondateur de MARAZ.

A ses débuts, l’entreprise de M. Moustapha Sy Ndiaye avait présenté un lot de 3.000 articles pour le marché. Aujourd’hui, sa gamme est évalué à hauteur de 15 000 articles, portant sur des chaussures, sacs à main et de voyage, ainsi que la petite maroquinerie. Au sujet de la conception de ses articles, il fait usage du cuir de vachette et de peaux exotiques pour le très haut de gamme. Le cuir de poisson ou galuchat est aussi exploité dans le but de contribuer à l’économie circulaire et responsable. Dès lors, l’ingéniosité du concepteur de l’entreprise s’inscrit dans une logique qui vise à préparer le futur. Ainsi, le patron a autour de lui une centaine d’artisans dont 25 personnes qui travaillent à temp plein. Issu d’une famille d’artistes dont le père est peintre, M. Ndiaye a baigné dès le bas âge dans un environnement qui l’a formé aux métiers des arts, ce que lui vaut actuellement la réussite de son projet.

Très tôt, Moustapha Sy Ndiaye avait déjà conçu  son idée de projet, mais il lui a fallu attendre l’obtention de son baccalauréat pour s’orienter vers des enseignements qui seraient en phase avec son projet. C’est ainsi qu’il a entrepris des études en gestion-comptabilité après le Bac. Son brillant parcours dans ce domaine lui aura valu son poste de cadre Comptable à l’ Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Au titre des ses qualification, il est aussi titulaire d’un Master en Communication, créativité et technologie. Selon lui, les acquis obtenus de cette formation lui ont permis de propulser sa marque. En restant focus sur l’objectif, il avait jugé nécessaire de faire des formations complémentaires en vue de parfaire ses compétences entrepreneuriales.

Interpelé sur la question du financement de son projet, il s’explique en ces termes : “En phase d’amorçage, nous avons sollicité la Der/FJ (Délégation à l’entreprenariat rapide des femme et des jeunes), ce qui nous a permis d’ouvrir notre atelier et une boutique à Mermoz-Sacré-Cœur”. Par ailleurs, la nouvelle révélation du secteur de l’artisanat n’a pas manqué d’exprimer ses ambitions à l’égard de ses confrères avec qui il partage son métier. “Je veux, à travers Maraz, aider les artisans qui ont appris sur le tas pendant des années, mais qui n’ont pas la chance de pouvoir voir ce qui se passe dans le monde et de mettre en valeur leur travail. Il ont la compétence, mais s’ils étaient mieux structurés, cela pourrait plus booster leur créativité”, confie ce dernier.