Le porte-parole du gouvernement sénégalais a affirmé que le président de l’État n’a eu d’autre choix que d’annuler le scrutin présidentiel prévu le 25 février afin qu’il soit « crédible et inclusif ».
Abdou Karim Fofana a exprimé ces propos lors d’un entretien avec Jeune Afrique. Pour le ministre et porte-parole du gouvernement, « c’est le principe de la continuité de l’État ». Il a également souligné que « ce n’est pas une partie de plaisir pour le chef de l’État de rester un, deux ou trois jours de plus au pouvoir ».
Le ministre a rappelé que « après 12 années au pouvoir, on ne va pas s’amuser à augmenter la durée de nos mandats ou de nos fonctions juste comme cela ». Selon lui, « le problème, c’est qu’il y a un sérieux enjeu. Est-ce qu’on souhaite une élection crédible ou est-ce qu’on veut satisfaire le microcosme qui veut que la date ne soit pas décalée ? Le président reste parce que la Constitution l’y oblige. C’est un devoir. Il est le garant du bon fonctionnement des institutions. Et quand deux d’entre elles s’auto-accusent, il est normal qu’il prenne ses responsabilités ».