Durant son mandat à la tête de l’Union africaine, le Président Macky Sall a porté le plaidoyer portant sur l’attribution d’un siège permanent à l’Afrique au sein du G20. Invité par le Président indonésien, Joko Widodo, le Président en exercice de l’UA a pris part au 17e sommet des leaders des 19 pays les plus riches du monde et de l’Union européenne (G20), lors duquel il a réaffirmé la volonté de l’Afrique à intégrer cette organisation multilatérale stratégique.
Dans son adresse, le Président Macky Sall s’est interrogé sur la gouvernance mondiale au sujet de laquelle il estime que ” la réforme du Conseil de Sécurité ne connaît pas encore d’évolution significative”. Toutefois, le représentant de l’Ua renseigne que le processus d’intégration de l’Afrique comme membre du G20 est en bonne voie. Dans ce sens, il a fait l’état de la situation, qui laisse voir que “10 DES 20 membres du groupe leur ont exprimé leur soutien”. Partant de ce constat, ce dernier lance un appel aux autres membres du G20 pour qu’ils soient réceptifs par rapport à cette demande de l’Afrique. A ce titre, il garde espoir que l’adhésion de l’Afrique à cette organisation puisse être actée au prochain sommet du G20 en Inde.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat du Sénégal a invité les dirigeants du G20 à mener des réflexions sur la problématique du terrorisme qui continue de secouer l’Afrique. A ce titre, il milite pour une concrétisation des engagements pris lors du Sommet extraordinaire de Malabo de mai 2022. Il était prévu de “rendre opérationnelle la Force africaine en attente, créer une unité de lutte contre le terrorisme et financier de façon plus conséquente et plus prévisible nos efforts de lutte contre ce fléau”. Pour le Président Sall, le combat contre le terrorisme constitue un sacerdoce pour le Conseil de Sécurité, garant du mécanisme de sécurité collective. “L’avancée du terrorisme en Afrique est une menace à la paix et à la sécurité internationale. Comme il l’a fait ailleurs, le Conseil doit mieux s’engager dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, avec des mandat plus robustes et un financement plus adéquat”, a-t-il souligné.