Birame Souleye Diop, président du groupe parlementaire de Yewwi Askan wi, a été arrêté en flagrant délit. Lors de la première session extraordinaire, les parlementaires ont interrogé la garde des sceaux sur le jugement à suivre : la procédure de flagrance ou la saisie de l’Assemblée nationale conformément à l’article 61 de la Constitution. Ils ont également évoqué la clémence en faveur du député pour sa libération.
En réponse, le Ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a souligné la gravité des faits reprochés à Birame Souleye Diop. En tenant des propos offensants envers un chef d’État étranger, le député aurait pu affecter les relations diplomatiques entre les deux pays frères. C’est pourquoi l’affaire est délicate et doit rassurer le Chef d’État concerné.
Le Ministre a ensuite distingué l’infraction flagrante de la procédure de flagrance. Un délit commis de manière flagrante peut être exécuté soit par la procédure de flagrance, soit par une information judiciaire.
Selon Ismaila Madior Fall, le Ministère public a la liberté de poursuivre toute personne ayant commis une infraction en flagrant délit, en utilisant la procédure de l’information judiciaire si nécessaire. Néanmoins, il a pris note des demandes de clémence délivrées de la quasi-totalité des parlementaires en faveur de Birame Souleye Diop. Finalement, le député a été libéré le mercredi précédent.