Barthélémy Dias est jugé à la Cour suprême, ce vendredi 22 décembre, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf. Bien qu’il ait annoncé qu’il ne serait pas présent au procès, cela suscite des interrogations quant à l’issue de cette affaire datant de 2011, au cours de laquelle le maire de Dakar avait été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme.
En cas de confirmation de cette décision, M. Dias éviterait un retour derrière les barreaux, compte tenu de la période de détention provisoire qu’il a déjà purgée. Cependant, l’enjeu politique réside dans les conséquences potentielles sur ses mandats, avec le risque de d’échéance, mettant en lumière les tensions entre la municipalité de Dakar et l’exécutif, dans le contexte des élections présidentielles de 2024.
Lors d’une récente conférence de presse, Barthélémy Dias a déclaré la réouverture de l’affaire comme un complot visant à entraver la candidature de Khalifa Sall, soulignant le lien entre sa convocation à la Cour suprême et son parrainage de Sall : “Si je perds mon poste de député, mon parrainage n’est plus valable”.
Il convient de rappeler que cette affaire remonte à 2011, lorsque le combattant Ndiaga Diouf, qualifié de “nervi” par Dias et ses partisans, avait été tué par balle lors de l’assaut contre la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, dirigée par Dias. . Ce dernier est accusé d’avoir tiré sur la victime et avait été condamné en 2017 à deux ans de prison, dont six mois ferme, une peine confirmée par la cour d’appel en septembre 2022.