En réaction rapide au ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, le parti politique Pastef a défendu son leader, Ousmane Sonko, en affirmant que sa condamnation n’est pas définitive. Me Abdoulaye Tall, porte-parole du parti, a souligné que Sonko reste leur candidat pour la prochaine élection présidentielle.
“J’ai honte d’entendre une autorité qui devrait se dresser en bouclier pour protéger le droit prendre position et nous informer que nous ne pouvons plus compter sur elle”, a déclaré l’avocat à l’antenne de RFM. L’avocat a poursuivi : “Il est habitué à de tels agissements. Mais cela ne me surprend pas. Ce qui est établi et constant, c’est que sa voix ne compte pas pour faire respecter le droit. Il n’est qu’un simple ministre nommé politiquement chargé de gérer des considérations politiques.”
Avant d’ajouter : “Ousmane Sonko a été jugé par contumace. Cependant, les dispositions du Code pénal sont très claires : dès son arrestation, le jugement le concernant est annulé. Cela signifie qu’Ousmane Sonko n’a plus besoin de se rendre car il est déjà considéré comme prisonnier”. Par conséquent, Me Tall affirme que “cela signifie qu’il doit être jugé conformément à la loi. Cela signifie que le premier jugement est nul et non avenu. Aucun effet ne peut lui être opposé, à moins de réinscrire le dossier et de le présenter à nouveau devant la juridiction qui a rendu le jugement, afin qu’il soit entendu sur le fond de l’affaire et qu’il puisse présenter sa défense.”
En attendant, l’avocat tranche en affirmant que “rien ne peut remettre en question l’éligibilité d’Ousmane Sonko.” De plus, conclut-il, “au moment où je vous parle, Ousmane Sonko jouit de tous ses droits non seulement en tant qu’électeur, mais aussi en tant que candidat éligible. Ousmane Sonko est le candidat du parti Pastef et le restera ad vitam aeternam.”