Le Ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome a exprimé son désaccord avec les actions du chef du Pastef, Ousmane Sonko, déplorant son non-respect des institutions judiciaires. Selon le Ministre, lorsqu’un désaccord survient, il est préférable de contester et de faire valoir ses prétentions devant les instances habilitées, plutôt que de demander aux citoyens de manifester au prix de leur vie et de l’assumer publiquement. Cette approche, estime-t-il, n’est pas en accord avec le modèle démocratique sénégalais qui favorise le recours aux différentes instances désignées pour trancher les différends.
Antoine Félix Diome a vivement déploré le manque de pluralisme d’opinion dans l’espace public, affirmant que cela ne correspondait pas à la tradition démocratique sénégalaise. Il a également évoqué l’interruption de la “caravane de la liberté” initiée par Ousmane Sonko, justifiant cette décision par le décès survenu lors de l’étape de Kolda. Selon le Ministre, un gouvernement responsable ne peut pas permettre des rassemblements qui, même s’ils respectent les formalités légales, entraînent des conséquences préjudiciables à l’intégrité physique des personnes et à leurs biens, sans prendre des mesures appropriées.
En outre, Antoine Félix Diome a rappelé les 4 principes régissant le maintien de l’ordre : la légalité, la nécessité, la proportionnalité et la réversibilité. Ces principes servent de guide dans les actions des forces de l’ordre afin d’assurer une intervention équilibrée et conforme aux normes démocratiques.
Le Ministre de l’Intérieur souligne ainsi l’importance de respecter les institutions judiciaires, de favoriser le dialogue et le recours aux instances efficaces pour résoudre les divergences de points de vue. Il met en avant la nécessité de maintenir l’ordre tout en préservant l’intégrité physique des personnes et leurs biens, conformément aux principes démocratiques fondamentaux du Sénégal.