Le parquet sénégalais a ordonné l’arrestation des docteurs El Hadji Mbagnick Ngom et Samir Simon Boulos, suite à leur refus de révéler des informations médicales concernant Ousmane Sonko, président du parti Pastef, dans le cadre de l’enquête sur la présumée tentative d’assassinat de ce dernier. Les deux médecins avaient qui consultés Sonko après les événements du 16 mars 2023.
Le parquet estime que le secret médical ne peut pas être opposé à une réquisition dans le cadre d’une enquête criminelle. Lors de leur interrogatoire, Dr Ngom s’est présenté seul et a été placé en garde à vue pour entrave à l’action de la justice. Dr Boulos s’est fait représenter par son avocat qui a demandé le report de la convocation de son client en brandissant un certificat médical attestant de son indisponibilité.
Les enquêteurs avaient également effectué une descente au cabinet de Dr Boulos pour le cueillir, mais en vain. Cette situation met en lumière le délicat équilibre entre le secret médical et la nécessité de coopérer avec les enquêteurs dans le cadre d’une enquête criminelle.
Cette arrestation de médecins soulève des questions sur la protection des données médicales et l’indépendance du corps médical. Les médecins ont un devoir d’éthique et de déontologie envers leurs patients, mais doivent également respecter la loi.
Le respect de la confidentialité médicale est crucial pour garantir la confiance des patients envers le corps médical. Cependant, dans des situations exceptionnelles telles qu’une enquête criminelle, les médecins peuvent être amenés à divulguer des informations médicales. Il est donc important de trouver un équilibre entre la protection des données médicales et la nécessité de coopérer avec les enquêteurs dans le cadre d’une enquête criminelle.